Juillet 2002 -
La culture et la communication sont les deux prérogatives de l'Assemblée Martinique qui feront l'objet de manifestations organisées au Palais Bissette, siège virtuel des travaux. Nous vous invitons à feuilleter quelques pages de notre rubrique Patrimoine Culture et Arts.
Juillet 2003 -
Le jeune antillais, qu'il soit franco, anglo, hispano, résidant ou exilé est le descendant métis
d'un esclave et d'un colon, la part de l'un ou l'autre étant plus ou moins présente dans son épiderme et sa conscience.
Ses parents confondaient "culture" et "récitation" (c'est à dire qu'ils "imitaient" ou ressortaient ce qu'ils avaient d'enfoui dans leur "mémoire")
rejetant le plus souvent la part "noire" de leur identité. C'était le constat de la revue martiniquaise Tropiques publiée au début des années 40 par Aimé Césaire, René Ménil...
Depuis il y a eu plusieurs tentatives de révolutions culturelles par ci par là (celle des Afro-Américains, la négritude, les rasta, le castrisme, la créolité...)
chacune proposant des référants de la culture qui ne soit plus une simple imitation ou récitation inconsciente de celle de l'autre.
Comme on l'a vu encore récemment avec l'affaire des "humanités créoles" (2003), une énième tentative proposant d'intégrer la culture martiniquaise, locale et créole, à l'école,
on ne peut guère faire du culturel sans pouvoir politique. Celui par exemple, du député-maire de Fort-de-France Césaire, ex-rédacteur de la revue Tropiques, lorsque cette ville avait fondé le CMAC, le SERMAC, son festival culturel...
Voilà... depuis les années 40, la situation n'a guère évolué en Martinique.
Si on devait mesurer notre production culturelle par le cinéma, il y aurait un ou deux films en cinquante ans qui ne serait pas imité ou récité.
Pas de budget, pas de public pour une telle activité ? Peut-être... mais il ne peut y avoir non plus de richesse économique sans intégration culturelle.
Tout au plus, par les arts de la rue (théatre de rue, carnaval), la danse, la musique et grâce à quelques peintres, la partie nègre de nous mêmes (ce Diab'la de Joseph Zobel) la partie indienne et le créole sont mieux acceptés mais le "fort de la culture martiniquaise", la "spécificité", les "rites et coutumes", l' "affirmation de l'identité", tout cela,
reste encore, malheureusement, de la récitation. Avec quelques coups de règles de l'éducation nationale sur les doigts de temps en temps, ou
un petit coup de Stardom de la télé RFO sur la tête (l'original martiniquais du genre restant le concours JM Harmony), quand on ne se fait pas tirer les oreilles par Orange, Matrix, Britney Spears et leurs effets spéciaux.
Alors on se retrouve à se demander ce qu'est le fondement de sa culture? Il serait pourtant là, bien campé en face de nos yeux, mais c'est comme si on aurait peur de le regarder.
Fort heureusement quelques associations prouvent encore que cette culture est bien vivante, créative et active, toujours en éveil. Des exemples ?
Sur Carnaval en Martinique, site d'une association de carnaval de la Martinique. Le carnaval, autre expression clandestine de la culture martiniquaise.
Sur le site de l'OMDAC, (Organisation Martiniquaise pour le Développement des Arts et de la Culture).
Les communes elles aussi sont partie prenante dans l'action culturelle. Quelques événements sont organisés tout au long de l'année en plus des fêtes patronales de chaque commune, les plus importants se produisant pendant les grandes vacances (Juillet - Août). Citons entres autres :
Election de la Reine du Carnaval
Carnaval de Fort-de-France
Festival des musiques et danses traditionnelles (bèlè, danmyé, calenda, ladja...) de Saint-Esprit
Mai de Saint Pierre
Mai culturel du Robert
Semaine gastronomique de Sainte-Marie
Festival du tambour et de la flûte à Sainte-Marie
Festival culturel de la Ville de Fort-de-France
Les Nuits Culturelles de Rivière Pilote
Festival Marin Village
Tour de la Martinique des Yoles Rondes
Artchipel : festival international des jeunes talents
Mémorial Eugène Mona * du Marigot
Rencontres Théatrales du CMAC
Semaine culturelle arlésienne (Anses d'Arlets)
Fête du rhum de Sainte-Marie ...
* Eugène Mona , comme Ti-Emile Casérus, Fernand Donatien..., était l'une des principales figures de la musique traditionnelle martiniquaise... De nos jours, seuls quelques musiciens comme Marcé et son groupe Toumpak portent encore cette musique.
Chronique :
25/11/2003 : Décès du musicien Max Ransay.
13/12/2003 : Cinéma : avant-Première de Nord-Plage, de José Hayot, scénario de Patrick Chamoiseau.
06/10/2004 : Cinéma : sortie en Martinique de Biguine, de Guy Deslauriers, scénario de Patrick Chamoiseau.
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