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Résumés: Résultat du referendum du 29 mai (Constitution Européenne)
Posté le 24 mai 2005 à 16:23:37 CEST par Phil

Informations Générales Le résultat du référendum sur la Constitution Européenne, en France et dans les DOM. résumé et informations extraites de l'Assemblée Martinique. Réactions en France. (source AFP)

Résultat du référendum du 29 Mai 2005

Mise à jour du résultat référendum en France :
NON : 55% , OUI : 45%

Les résultats du référendum du 29 Mai dans les DOM.
NB. Contexte : le vote a lieu le 28 Mai, veille de la fête des Mères, en Martinique et les régions ultra-périphériques d'Amérique.
Résumé de campagne : les partis appellent à voter oui sauf le Parti communiste Martiniquais, et Attac Martinique (altermondialistes) qui appellent à voter non. Les mouvements et partis nationalistes appellent à l'abstention lors du référendum sur le traité de Constitution Européenne.
Quelques ressources extraites de notre base de données concernant ce referendum sur le traité constitutionnel européen (articles, annuaire web).

  • Argumentaire pour le NON de l'outre-mer, source : GWADOC.

  • Référendum 29 mai : l'abstention citoyenne (article récent).

  • Rétrospective sur le vote outremer aux Elections Européennes : résultat outremer 2004, Archives.

  • Un commissaire à la conférence des RUPs, (Michel Barnier), 2002, archives.

  • Histoire de l'Europe (Union Européenne) et de l'Euro.

    Résultat du référendum sur la Constitution Européenne (Outremer)

    Résultat référendum en France :
    NON : 55% , OUI : 45%.
    Participation : 70%.

    Résultat référendum Martinique :
    OUI : 69%, NON : 31%.
    Participation : 30%.

    Résultat référendum Guadeloupe :
    OUI : 58,6%, NON : 41,4%.
    Participation : 22,2%.

    Résultat référendum Guyane :
    OUI : 60%, NON : 40%.
    Participation : 23%.

    Résultat référendum à la Réunion:
    NON : 60%, OUI: 40%.
    Participation : 53,6%. ---

    ----------
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    Réactions au NON au référendum en France.

    La France dit "non" à la Constitution européenne

    Séisme en France et en Europe.
    Les Français consultés dimanche par référendum ont rejeté la Constitution européenne à la nette majorité de 54,87% des voix, selon les résultats officiels quasi-définitifs (ne manquait que le résultat du vote des Français de l'étranger, NDLR) du ministère de l'Intérieur.

    Le "non" français ouvre une crise majeure en Europe. Il constitue un échec cinglant pour le président Jacques Chirac, et un désaveu du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Le chef de l'Etat a annoncé dimanche soir des décisions "dans les tout prochains jours concernant le gouvernement et les priorités de son action".

    Ce résultat a été obtenu à l'issue d'un scrutin marqué par une participation record pour un référendum depuis 1969: avec environ 70% selon les instituts de sondage, la participation a égalé celle du référendum du 20 septembre 1992 sur le traité de Maastricht (69,69%).

    Jacques Chirac n'a pu que "prendre acte" de cet échec dans une déclaration solennelle et radiotélévisée à 22h30. Répondant au message des Français, le chef de l'Etat a assuré qu'il en tiendrait compte au prochain Conseil européen des 16 et 17 juin. Mais il a en même temps prévenu que ce "non" allait créer un "contexte difficile" en Europe.
    Sur le plan intérieur, il a assuré qu'il répondrait très rapidement aux "inquiétudes" exprimées par les Français en donnant une "impulsion nouvelle et forte à l'action gouvernementale". Il le fera très probablement en changeant de Premier ministre. Dominique de Villepin est favori pour prendre la succession de Jean-Pierre Raffarin.
    "Fidèle" au "pacte de loyauté" qui le lie au chef de l'Etat, Jean-Pierre Raffarin a fait savoir dans un communiqué publié peu avant minuit qu'il "soutiendrait les orientations" fixées par Jacques Chirac.


    Le référendum, dernier scrutin prévu avant 2007, fragilise aussi la position du chef de l'Etat par rapport à Nicolas Sarkozy. Le président de l'UMP a réclamé dès dimanche soir "un tournant majeur" dans la politique gouvernementale. Mais il pensait surtout à 2007 en appelant à la fondation d'un "nouvel espoir" dans les 22 mois jusqu'à la présidentielle.

    Lui aussi en lice pour 2007, François Bayrou a lui aussi appelé une à une "refondation de la République et de la démocratie française". "La question d'un changement de gouvernement n'est pas à l'échelle de ce qui vient de se passer", a estimé le président de l'UDF.
    Les partisans du "oui" à gauche ont fait porter la responsabilité de leur défaite sur Jacques Chirac. "Le rejet du traité, c'est d'abord le rejet du pouvoir", a estimé le Premier secrétaire du PS François Hollande pour qui les Français ont manifesté leur "colère et leur exaspération" à l'égard du chef de l'Etat.
    Beaucoup au PS ont comparé ce séisme à celui du 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen s'était qualifié à la surprise générale pour le deuxième tour de l'élection présidentielle. "Il y a aussi une crise identitaire dans notre pays, qui ne sait pas bien où il va", a analysé Dominique Strauss-Kahn.
    De leur côté, les partisans du "non" jubilaient. "On a gagné", scandaient les militants rassemblés dans leurs QG de campagne avant même l'annonce des estimations à 22h.

    "Il n'y a plus de Constitution", a exulté Philippe de Villiers. Le président du Mouvement pour la France (MPF) et le président du Front national Jean-Marie Le Pen ont appelé Jacques Chirac à présenter sa démission.
    "Ce n'est pas un vote de peur, c'est un vote d'espérance", a renchéri le socialiste partisan du "non" Henri Emmanuelli. "C'est un tournant historique", s'est enflammée Marie-George Buffet (PCF).
    Le "non" de la France, pays fondateur de l'UE, qui avait toujours approuvé chacune des avancées de la construction européenne depuis 1957, ouvre une crise majeure en Europe.
    La France est le premier Etat-membre de l'Union à rejeter le traité établissant une Constitution européenne. Jusqu'à présent, neuf Etats-membres, dont l'Allemagne vendredi, ont ratifié le traité signé à Rome le 29 octobre 2004. Malgré le "non" français, "la procédure de ratification devrait continuer", a déclaré le président en exercice du conseil européen Jean-Claude Juncker.
    Dimanche soir, les partisans du "non" ont à nouveau demandé une renégociation du traité, que Jacques Chirac a toujours exclue. Le président français se trouve maintenant dans une position très inconfortable sur la scène européenne.
    La victoire du "non" constitue également un séisme dans la vie politique française. Les Français à travers ce vote ont infligé un désaveu cinglant à Jacques Chirac et au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Selon un sondage sortie-des-urnes de l'institut Ipsos, 64% des électeurs de gauche, dont 58% du PS, ont voté "non", et 58% veulent un nouveau Premier ministre.
    Les conséquences sont également très lourdes au PS. Laurent Fabius, qui s'est imposé comme le chef du "non" à gauche, a remporté son pari et est en position de force pour 2007.
    Ce "non" à la Constitution européenne est le deuxième référendum perdu par le pouvoir depuis 1958. Le précédent était celui du 27 avril 1969 sur la régionalisation et la réforme du Sénat, qui avait précipité le départ du général de Gaulle.

    Le processus de ratification doit continuer malgré le "non" français, estiment les responsables européens

    Confrontés dimanche soir à la réalité du "non" français à la Constitution européenne, les responsables de l'Union européenne ont été nombreux à exprimer leur désarroi, tout en affirmant la poursuite du processus de ratification du traité, malgré le désaveu de la France.
    "Je regrette beaucoup le résultat du référendum en France", a déclaré le chancelier allemand Gerhard Schroeder, fervent défenseur du "oui". "En même temps, nous devons respecter ce vote", a-t-il ajouté, estimant que "le résultat du référendum est un échec pour le processus constitutionnel, mais pas la fin".
    "Le processus de ratification devrait continuer" malgré la victoire du "non" en France, a déclaré le Premier ministre luxembourgeois, Jean-Claude Juncker, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union européenne.
    Une position partagée par le président du Parlement européen, Josep Borrell. "Il faut donner à tous les pays de l'Union européenne la possibilité d'exprimer leur point de vue de la même façon que les Français viennent de le faire", a-t-il déclaré, avant de rappeler que "les Français décident pour la France, mais ne décident pas pour les autres".
    Même réaction en Espagne où le vice-ministre espagnol des Affaires européennes, Alberto Navarro, a noté qu'"avec tout le respect que nous avons pour cette décision de la France, nous devons également respecter les décisions de l'Italie, de l'Allemagne, de la Hongrie, de la Slovénie, de la Grèce, et des pays qui ont dit 'oui'".
    De son côté, le Premier ministre suédois Goran Persson a confié qu'il espérait que le Parlement suédois vote la Constitution en décembre, un processus "nécessaire", "si nous voulons laisser l'Europe continuer à grandir".
    Toujours est-il que les dirigeants européens ont reconnu dimanche l'ampleur du coup porté par le "non" français au projet de Constitution européenne. Pour entrer en vigueur, le Traité doit être ratifié par tous les Etats-membres de l'UE sans exception.
    "J'espère que l'Europe va être capable de dépasser ce qui est véritablement une difficulté, car c'est la première fois qu'un Etat membre dit 'non' à cette Constitution", a déploré dimanche José Manuel Barroso, tout en répétant qu'il "ne croit pas à la possibilité d'une renégociation de ce traité". "On ne peut pas dire que le traité soit mort", a-t-il toutefois temporisé.
    Jean-Claude Juncker a été plus direct: "le non français nous pose un énorme problème", a-t-il admis sur France-2, tandis que le chef de la diplomatie britannique, Jack Straw, appelait les Vingt-cinq à une "période de réflexion" d'ici le Conseil européen du 16 juin: "le résultat soulève de profondes questions pour chacun d'entre nous en ce qui concerne la direction future de l'Europe".
    "Il va être difficile d'inviter le peuple britannique à voter 'oui' à un traité constitutionnel que les 24 autres membres ne soutiennent pas tous ou ne soutiennent pas encore", a aussi prédit Peter Mandelson, ancien conseiller de M. Blair, devenu commissaire européen au Commerce.
    Enfin, interrogé à Bahrein peu avant l'annonce des résultats du référendum, le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gül a estimé que le scrutin de dimanche était l'affaire des Français. "Quelle qu'en soit l'issue, ce n'est pas un sujet de préoccupation pour la Turquie", a-t-il déclaré à l'agence de presse Anatolia.

    Référendum: participation historique pour un référendum depuis 1969

    Au terme d'une campagne qui a vivement intéressé les Français -au point que les livres pédagogiques ont caracolé en tête des ventes-, le taux de participation au référendum de dimanche sur la Constitution européenne a atteint près de 70%, selon les résultats provisoires fournis par le ministère de l'Intérieur, soit un niveau comparable au référendum sur le traité de Maastricht de 1992.

    Selon des résultats encore provisoires diffusés par la place Beauvau, 28,13 millions de Français se sont rendus dans l'isoloir, soit un taux de participation de 69,76% des électeurs inscrits. C'est "un niveau très élevé pour une consultation référendaire, comparable à celui du référendum de Maastricht", où elle avait atteint 69,69%, a commenté le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin.

    Dès 19h, selon le ministère de l'Intérieur, la participation s'élevait à 66,24%, soit près de 10 points de plus qu'au référendum de 1992 sur le traité de Maastricht à 17h (les bureaux de vote fermaient alors à 20h et aucun chiffre n'avait été communiqué à 19h). Cette forte mobilisation des électeurs s'était dessinée dès la mi-journée: elle était à midi de 25,08% des électeurs inscrits, soit près de 4,5 points de plus qu'en 1992. Les électeurs tentés par le "non" se sont donc déplacés en masse.

    C'est une participation record à un référendum depuis 1969, date de la démission du général de Gaulle suite au référendum raté du 27 avril sur la régionalisation et la réforme du Sénat. Elle est proche de celle enregistrée au référendum du 20 septembre 1992 sur le traité de Maastricht (69,69%), le record depuis 1969.
    Si on se place en revanche sur l'ensemble de la Ve République, en intégrant l'ère De Gaulle -critiqué pour sa pratique plébiscitaire du référendum-, la palme est détenue par le référendum du 28 septembre 1958 sur l'adoption de la Constitution française avec 80,63%, talonné de près par le référendum de 1969, qui fut fatal à l'homme du 18-Juin, avec 80,13%.
    Par comparaison, le précédent référendum européen, celui du 23 avril 1972 sur l'élargissement de la Communauté économique européenne (CEE) à la Grande-Bretagne, l'Irlande et le Danemark, avait attiré 60,24% des Français. Quant aux dernières élections européennes du 13 juin 2004, traditionnellement peu mobilisatrices, elles n'avaient attiré que 44% des électeurs français.
    On est loin, en tout cas, du record d'abstention -toutes élections confondues- atteint au dernier référendum du 24 septembre 2000 sur le quinquennat avec 69,81% d'abstentionnistes.

    Ayrault: la démission de Jacques Chirac aurait été "la moindre des choses"

    Le député-maire de Nantes Jean-Marc Ayrault (PS) a déclaré dimanche soir que la démission du président Jacques Chirac après le "non" serait "la moindre des choses".
    "Jacques Chirac aurait eu la décence de démissionner que cela aurait été la moindre des choses", a affirmé le président du groupe socialiste à l'Assemblée nationale. "Je l'ai trouvé profondément pathétique".
    "Jacques Chirac ne peut plus faire appel à la conscience nationale", a poursuivi le député-maire de Nantes. "Avec quelle force va-t-il parler de la France?".
    Jean-Marc Ayrault a également estimé que la victoire du "non" au référendum ouvrait "une véritable crise de régime". "Ce n'est pas seulement une crise politique de circonstance. Cette crise, elle est profonde, c'est une crise de confiance, c'est aussi une crise d'identité nationale". AP

    Rêve de grand soir place de la Bastille à Paris

    Entre musique et appels à la "grève générale" ou à la démission du gouvernement, quelque 2.000 personnes se sont rassemblées sous une pluie battante dimanche en fin de soirée place de la Bastille à Paris pour fêter la victoire du "non de gauche", qualifiée de moment "historique" par les organisateurs de la manifestation.
    Le Parti communiste français, une partie des Verts, la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), l'association Attac, ainsi que le syndicat anarchiste CNT avaient appelé à se rassembler place de la Bastille en cas de victoire du "non".
    Si la foule des grands soirs n'était pas au rendez-vous, les manifestants qui avaient fait le déplacement ne boudaient pas leur plaisir et ne cachaient pas leur joie.
    Peu après 22h, les premières estimations annoncées depuis un podium installé pour l'occasion ont été accueillies par des applaudissements et des "On a gagné!"
    "Chirac, Raffarin, démission!", "Chirac en prison!", scandait-on sur la place, sur laquelle flottaient les drapeaux rouges de la LCR ou du PCF, aux côtés de quelques drapeaux européens et tricolores.
    Sans-papiers, lycéens de la Jeunesse communiste révolutionnaire, intermittents du spectacle ou encore militants CGT étaient au rendez-vous.
    "Ce résultat, c'est trop beau. J'ai voté 'non' parce que je veux une Europe plus sociale et que je suis contre une Europe libérale. Cette Constitution, trop longue et trop figée, devait être inscrite dans le marbre", a déclaré à l'Associated Press Michel Joncquel, un retraité de 64 ans membre du Parti socialiste. "J'espère que ce qu'on a vécu pendant cette campagne va permettre l'émergence d'une autre politique en France. Et à partir du moment où un autre système se mettra en place, d'autres pays pourront s'y accrocher", a-t-il ajouté avant de plaider pour un "grand référendum unique dans toute l'Union européenne".
    "On a pris beaucoup de coups durs ces dernières années, mais ça ne mobilisait personne. Les gens semblaient résignés", constatait de son côté Yasmine, 28 ans, responsable de marketing. "Aujourd'hui, l'espoir renaît, je ne pensais pas que le référendum mobiliserait autant les gens. Maintenant, j'attends un grand bouleversement. La France n'en sortira pas indemne mais dans le bon sens du terme", a-t-elle ajouté dans un grand sourire.

    Quelques personnalités du monde syndical étaient également présentes sur la place, comme Annick Coupé, secrétaire nationale du Groupe des Dix-Solidaires -regroupant essentiellement les fédérations du syndicat Sud.
    "C'est un grand moment. Après une campagne aussi longue, aussi intensive, cela montre un échec du libéralisme, surtout avec une participation aussi élevée", a-t-elle dit. Pour elle, "tout commence ce soir. Il faut stopper un certain nombre de choses, l'ouverture du capital d'EDF-GDF ou encore la directive Bolkestein. Et on espère que ça va insuffler dans les semaines et les mois qui viennent d'importantes mobilisations sociales unitaires. C'est à la fois un non à l'Europe libérale et un non à Chirac."
    Sur la place de la Bastille, au fur et à mesure que les heures passaient, entre concert de percussions et morceaux de "punk musette", on trinquait à la bière tout en s'arrachant la maquette de "une" du journal "L'Humanité" distribuée un peu partout et sur laquelle on pouvait lire: "L'Europe libérale, c'est non!"
    L'Internationale a également été chantée et à plusieurs reprises. A l'applaudimètre, c'est Alain Krivine, figure historique de la LCR, qui a remporté le plus gros succès. "Je crois que ce n'est pas la peine de s'éterniser dans des discours parce que cette victoire, ça fait des années qu'on l'attendait", a-t-il lancé sous les applaudissements.


    "Ce n'est pas la victoire de la droite ou de la gauche, c'est la victoire du monde du travail. C'est un immense ras-le-bol qui s'est manifesté dans cette campagne", a-t-il poursuivi avant d'asséner: "Les gens qu'on a élus il y a quelques années ne nous représentent plus. Quatre-vingt pour cent des parlementaires auraient voté oui, alors que le peuple vote non à 56%. Raffarin et son Parlement doivent foutre le camp!" .

    Laguiller: la victoire du "non" "n'est que justice"

    La porte-parole de Lutte ouvrière, Arlette Laguiller, a estimé dimanche soir que la victoire "espérée et attendue" du "non" au référendum sur la Constitution européenne "n'est que justice", ajoutant que "ce 'non' ne changera pas grand-chose à la situation sociale".
    "Les officiels du Parti socialiste comme François Hollande, (Dominique) Strauss Kahn et quelques autres vont, là encore, porter le discrédit de s'être associés à une politique de droite, et ce n'est aussi que justice", a-t-elle ajouté dans un communiqué.

    "Pour l'avenir, ce 'non' ne changera pas grand-chose à la situation sociale" et "n'arrêtera pas le jeu de la course au profit", estime toutefois la porte-parole de LO, pour qui "les licenciements, les fermetures d'usine continueront" et "le chômage continuera soit à progresser, soit à se réduire très peu".

    José Manuel Barroso minimise la portée du "non" français


    Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a minimisé dimanche la portée du "non" français à la Constitution européenne, affirmant que c'était "un problème sérieux", mais que "l'Europe a déjà connu beaucoup de problèmes" et qu'"on ne peut pas dire que le traité soit mort".

    "J'espère que l'Europe va être capable de dépasser ce qui est véritablement une difficulté, car c'est la première fois qu'un Etat-membre dit non à cette Constitution", a-t-il toutefois déclaré, en ajoutant que la France était "un des moteurs essentiels de la construction de notre avenir commun".

    "Je ne crois pas à la possibilité d'une renégociation de ce traité", a-t-il également souligné, interrogé sur France-2 et France-3.
    Pour M. Barroso, "il n'y aura pas d'Europe sans la France, mais il n'y aura pas de France sans Europe". "La France est toujours essentielle pour l'Europe", a-t-il souligné.
    Désormais, José Manuel Barroso pense que les hommes politiques doivent "montrer qu'ils sont capables de se rassembler".
    Il a également affirmé qu'il était important de réfléchir aux raisons de ce vote "qu'on doit bien sûr respecter".
    Concernant la directive Bolkestein sur les services publics qui a soulevé une polémique en France, M. Barroso a estimé qu'il y avait eu "des malentendus", mais il a reconnu que "nous n'avons peut-être pas été suffisamment clair dans ce débat".
    Les dirigeants européens veulent poursuivre la ratification de la Constitution européenne
    "La procédure de ratification devrait continuer" malgré le "non" opposé dimanche par les Français à la Constitution européenne, a déclaré le Premier ministre luxembourgeois Jean-Claude Juncker, dont le pays occupe la présidence tournante de l'Union européenne, dans un communiqué commun avec les dirigeants de la Commission et du Parlement européen.
    Un référendum consultatif a lieu mercredi aux Pays-Bas.
    Le traité constitutionnel doit être ratifié par les 25 membres de l'UE pour entrer en vigueur.
    "Le non français nous pose un énorme problème", a déclaré Jean-Claude Juncker sur France-2, un peu plus tard dans la soirée. "Il faudra que les autres peuples et les autres parlements (européens) s'expriment et en novembre 2006, le Conseil européen devra se saisir de la question et nous réfléchirons d'ici là à la bonne réponse collective à donner au problème français".
    Il a estimé qu'il était trop tôt pour songer à organiser un deuxième référendum en France sur la Constitution européenne. "Je crois qu'il serait de mauvais goût, après avoir vu le suffrage universel français s'exprimer ce soir comme il s'est exprimé, d'évoquer cette hypothèse qui pour l'instant est théorique", a-t-il dit.
    Le Premier ministre luxembourgeois a affirmé s'être entretenu au téléphone dimanche soir avec le président français Jacques Chirac mais il a refusé de préciser la teneur de cette conversation. AP

    Un référendum aux allures de nouveau 21 avril pour le PS et de triomphe pour Laurent Fabius

    Pour François Hollande, c'est la gueule de bois, pour Laurent Fabius et le camp du "non" à gauche, c'est un triomphe. Pour le Parti socialiste, coupé de son électorat qui s'est en partie porté sur le "non", l'après-référendum s'annonce comme un chemin de croix, entre règlements de comptes internes lors d'un probable Congrès anticipé et douloureuses tractations avec les autres partis de gauche, en position de force, en vue des élections de 2007.
    Amers, le visage défait, les ténors du "oui" au PS ont sans attendre renvoyé la responsabilité de cette gifle électorale à Jacques Chirac. "Le rejet du traité, c'est d'abord le rejet du pouvoir", a lâché le Premier secrétaire François Hollande. "C'est un ras-le-bol ce soir qui s'exprime, dont malheureusement l'Europe est victime", a fustigé Jack Lang, sans réclamer le départ du chef de l'Etat. C'est le fruit d'une "angoisse", d'un "refus de la politique menée depuis trois ans", a ajouté Dominique Strauss-Kahn, "triste".
    Pour le PS, dont les militants avaient choisi le "oui" à 59% lors d'un référendum interne le 1er décembre, ce scrutin a en tout cas un goût amer de réplique du 21 avril 2002, quand Lionel Jospin fut évincé du second tour de la présidentielle. Alors qu'il s'était fixé comme objectif d'avoir 60% de ses électeurs sur le "oui", le parti à la rose apparaît coupé de son électorat populaire et des classes moyennes, dont une partie s'est portée sur le "non".
    Pour le "présidentiable" Laurent Fabius, qui a joué son va-tout sur ce référendum après avoir perdu la première manche en décembre, c'est en revanche un triomphe. L'ancien Premier ministre, resté dans son fief de Seine-Maritime dimanche, a laissé à ses proches le soin de commenter. "C'est un succès" pour le camp du "non", auquel "Laurent Fabius a apporté une crédibilité", s'est ainsi félicité son lieutenant, Claude Bartolone.
    Devenu l'homme à abattre pour le camp du "oui", Laurent Fabius se retrouve en position de force. Il est le seul "présidentiable" du PS à avoir fait campagne pour le "non" et a pris une longueur d'avance en vue des alliances électorales pour 2007 en se posant comme le centre de gravité de la gauche. Reste à savoir s'il pourra dans l'immédiat conserver son poste de N°2 du PS, tant les partisans du "oui" au sein du parti ont envie d'en découdre avec lui.

    De fait, l'après-référendum risque fort de tourner au règlement de comptes dans un PS coupé en deux depuis septembre. Dès dimanche, Dominique Strauss-Kahn a dénoncé "ceux qui ont joué sur les peurs" et François Hollande ceux qui, à l'instar de Laurent Fabius, Henri Emmanuelli ou Jean-Luc Mélenchon, se sont "affranchis de la règle commune". La question devrait être abordée dès le conseil national ("Parlement" du PS) qui se réunit ce samedi pour solder les comptes.
    Au final, il devrait revenir à un congrès extraordinaire de "clarification", convoqué probablement avant la fin 2005, de trancher la question des hommes et la ligne politique. Les "adhérents doivent avoir le dernier mot sur les choix à venir", a ainsi promis François Hollande. Répondant par avance à ceux qui réclameraient un coup de barre à gauche de la ligne du parti suite à la victoire du "non", il a toutefois mis en garde contre "les désillusions et les incantations sans lendemain".
    Au-delà du PS, la question va aussi se poser du rassemblement de la gauche, condition nécessaire à sa victoire en 2007. Pour le PCF, après une campagne en forme de cure de jouvence, ce résultat est un succès d'une ampleur inespérée qui va lui permettre de peser sur le grand frère socialiste. C'est un "tournant historique", a salué la secrétaire nationale du PCF, Marie-George Buffet.
    Dans les prochaines semaines, les leaders de la LCR, du PCF et certains Verts qui se sont réunis sur le "non" devraient se retrouver pour réfléchir à un rassemblement à la gauche du PS sur une base "antilibérale". Tirant les leçons de l'éparpillement destructeur de la présidentielle de 2002, Henri Emmanuelli a d'ores et déjà proposé d'organiser une primaire à gauche pour 2007.

    Jean-Pierre Raffarin en passe de quitter Matignon par la petite porte

    Le Premier ministre avait sûrement rêvé d'un départ plus glorieux. Après une ultime sanction électorale -la troisième en trois ans-, Jean-Pierre Raffarin pourrait céder la place dans les "tout prochains jours", selon l'expression de Jacques Chirac dimanche.
    Prenant acte des "inquiétudes" et "attentes" exprimées par les Français, qui ont rejeté à 55% la Constitution européenne, Jacques Chirac a affirmé vouloir "y répondre en donnant une impulsion nouvelle et forte à l'action gouvernementale".
    "Je vous ferai part dans les tout prochains jours de mes décisions concernant le gouvernement et les priorités de son action", a-t-il annoncé. S'il n'a pas évoqué expressément un changement de Premier ministre, les jours de M. Raffarin à Matignon paraissaient désormais comptés.
    A Matignon, on avait opté dimanche soir pour le mutisme: c'est par un communiqué que le Premier ministre a évoqué sa "déception". "En ce qui me concerne, je reste fidèle au pacte de loyauté qui me lie au chef de l'Etat" et "je soutiendrai avec mon expérience les orientations qu'il fixera pour notre pays", a-t-il ajouté sans plus de précisions sur son sort personnel.
    Une réunion de ministres est prévue lundi matin pour tirer les leçons du scrutin.
    Vendredi, le nom de Dominique Villepin était le plus fréquemment cité pour succéder à Jean-Pierre Raffarin. Le ministre de l'Intérieur aurait, il est vrai, l'avantage d'incarner une rupture totale de style par rapport à l'actuel chef du gouvernement.
    "Aujourd'hui, il est essentiel de mesurer les attentes et les aspirations du peuple français et de nous rassembler autour des valeurs de la République pour la défense de l'intérêt national", a simplement dit l'intéressé lors de sa déclaration au ministère de l'Intérieur.
    M. de Villepin s'était fait discret depuis son appel tonitruant du 17 avril dernier en faveur d'un changement dans la politique gouvernementale, et son "recadrage" le lendemain par Jean-Pierre Raffarin. Mais il restait pour beaucoup le favori pour la succession, en raison de sa proximité avec Jacques Chirac, dont il a été le premier collaborateur à l'Elysée entre 1995 et 2002 et le porte-voix au Quai d'Orsay pendant la crise irakienne. Son point faible: il ne s'est jamais présenté à une élection, ce que Nicolas Sarkozy n'a pas manqué de lui rappeler. Car pour le président de l'UMP, sa nomination à Matignon équivaudrait à une véritable déclaration de guerre. Sans oublier que la flamboyance du ministre de l'Intérieur en effraie plus d'un à l'UMP.
    En revanche, l'hypothèse "MAM" a l'avantage de ne fâcher personne. Interrogée sur un changement de Premier ministre, Michèle Alliot-Marie a répondu dimanche soir que "le problème n'(était) pas là". "Ce ne sont pas des questions de personnes qui ont été posées aux Français", a-t-elle souligné.
    Appréciée du chef de l'Etat comme ministre de la Défense, populaire à l'UMP, l'ex-présidente du RPR, réputée être un "bon petit soldat", ne poserait aucun problème de loyauté à Jacques Chirac. Elle serait la deuxième femme nommée à Matignon depuis la socialiste Edith Cresson en 1991.
    Quant à l'hypothèse Nicolas Sarkozy, elle semble exclue tant Jacques Chirac parait peu enclin à cohabiter avec son principal rival à droite, qui ne cache pas son désir de lui succéder en 2007. Lors de la campagne référendaire, le président de l'UMP a par ailleurs défendu une vision très libérale de l'Europe très libérale, très éloignée de celle de Jacques Chirac et peu compatible avec les préoccupations sociales exprimées par les Français.
    Nicolas Sarkozy n'en a pas moins pressé dimanche Jacques Chirac d'"entendre ce que les Français ont exprimé". "Les 22 mois qui nous séparent des prochaines élections décisives pour notre pays doivent être mis à profit pour fonder un nouvel espoir", a-t-il souhaité, dans un discours aux accents de programme présidentiel. "Il nous faut décider d'un programme d'action innovant, courageux, ambitieux. Cela suppose un tournant majeur dans nos politiques économiques et sociales", a souligné M. Sarkozy.
    Et de plaider pour "davantage de volontarisme", de "sens et de "cohérence à l'action" et une rupture "avec la pensée unique et les recettes du passé qui n'offrent plus ni solution ni perspective". La "période difficile" qui s'ouvre "exigera l'unité de toute l'UMP et le soutien au président de la République", a-t-il ajouté, tout en réaffirmant son attachement à sa "part de vérité, et donc de liberté"
    Quel qu'il soit, le prochain Premier ministre aura en tout cas fort à faire pour réconcilier les Français avec une classe politique à laquelle ils disent "non" avec une belle constance depuis le 21 avril 2002. AP

    Référendum: Henri Emmanuelli salue "un vote d'espérance"

    "Ce n'est pas un vote de peur, c'est un vote d'espérance", a déclaré dimanche soir le député socialiste des Landes Henri Emmanuelli après la victoire du "non" au référendum sur la Constitution européenne.

    "Je suis fier de la France, je suis fier des Françaises et des Français qui ont réaffirmé sans ambiguïté la primauté de la souveraineté populaire sur tous les appareils politico-médiatiques", a affirmé M. Emmanuelli, partisan du "non" sur France-2. "Chaque fois que la France se ressaisit, elle se retrouve".

    Le député socialiste a estimé que les Français avaient voté contre "une propagande assez intensive, contre l'engagement de l'appareil d'Etat au plus haut niveau, car le président de la République s'est abusivement impliqué dans cette campagne".

    Les Français "ont su dire non pas 'non à l'Europe'", mais "'non' à l'Europe libérale qu'on voulait leur faire avaliser, pour sauvegarder les chances d'une Europe politique indépendante, démocratique, socialiste, capable de sauvegarder le modèle humaniste européen".
    Plus tard dans la soirée, sur TF1, Henri Emmanuelli a proposé d'organiser une primaire au sein de la gauche pour désigner son candidat à l'élection présidentiellle de 2007.

    "Dans ces 56% (de Français qui ont rejeté la Constitution, NDLR), 58% des socialistes ont voté pour le 'non' et 42% pour le 'oui'. On ne va pas recommencer les polémiques du mois de septembre dernier", a déclaré le député des Landes.
    "C'est en plus un vote très sociologique dont le Parti socialiste ne pourra pas ne pas tirer des conclusions. Moi je conseille aux socialistes le calme, la sérénité, la réflexion. Je leur conseille de ne pas céder à des réflexes sectaires d'appareil et d'examiner la situation telle qu'elle est", a-t-il souligné.
    Henri Emmanuelli conseille également aux socialistes "de proposer à l'ensemble de la gauche de travailler sur un programme de législature impliquant tous les partis de gauche qui le souhaitent et de faire en sorte que, pour que nous ne connaissions pas la débâcle que nous avons connue en avril 2002 (...), nous organisions au sein de la gauche, pour désigner la ou le candidat à la présidentielle, une primaire impliquant le vote de toutes celles et ceux qui se sont impliqués".

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