Revue de Presse: Thomas Voeckler maillot jaune du Tour de France
Posté le 11 juillet 2004 à 01:35:48 CEST par Phil
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Thomas Voeckler a débuté sa carrière de cycliste en Martinique.
Son père était médecin à l'hopital de Colson. Junior, Thomas Voeckler s'est entrainé
dans un club de Trinité avant de partir faire ses études de sport en France.
An bel lanmin ba "Ti Blan" kon yo té ka kryéy. Atcholman gadéy i mayo jòn adan lè tour de France.
I monté bon mòn Matinik, fout bon !
Respé...
Tour de France: Thomas Voeckler ne "vient pas de nulle part"
Par Gilles Le Roc'h
ANGERS (Reuters) - Thomas Voeckler, le nouveau maillot jaune du Tour de France, apprend la notoriété.
Le jeune Alsacien de Brioches La Boulangère Thomas Voeckler était sollicité de toutes parts, vendredi matin, avant le départ de la sixième étape Bonneval-Angers.
Christian Prudhomme, l'adjoint de Jean-Marie Leblanc, est venu le féliciter tandis que les journalistes se pressaient pour recueillir une déclaration de celui dont l'histoire fascine.
Originaire de Schiltigheim, Thomas Voeckler a passé une grande partie de son enfance en Martinique où ses parents sont partis s'installer peu après sa naissance.
Il hérite rapidement de la passion pour le grand large de son père qui convoyait souvent des bateaux de plaisanciers d'Europe vers les Antilles et traverse une première fois l'Atlantique à bord d'un voilier à onze ans.
Un jour, son papa, parti seul n'est pas revenu et Thomas a connu une adolescence compliquée, n'ayant pas été en mesure de faire son deuil, se demandant sans cesse s'il avait réellement disparu où s'il s'était enfui.
"J'ai préféré me résoudre à sa disparition en mer, s'il était parti, je me serais dit qu'il ne m'aimait pas".
A 17 ans, Thomas Voeckler demande à sa mère de le laisser revenir en Europe pour tenter de faire carrière dans le cyclisme, tout en lui promettant de ne pas abandonner ses études.
DRAME D'ENFANCE
A la Martinique, Thomas Voeckler gagnait toutes les courses chez les cadets et rapidement il s'est rendu compte qu'il était l'un des juniors les plus forts dans les Pays-de-Loire où il avait élu domicile.
"Il avait rejoint une section sport-études de Nantes. Fabrice Salanson, mort l'an dernier, y est devenu son grand copain", raconte son directeur sportif Jean-René Bernaudeau.
"Un jour, Thomas a décidé de rejoindre mon club du Vendée U, Fabrice l'a rejoint quelques mois plus tard mais les premiers mois avec Thomas étaient compliqués parce que s'il avait 18 ans, il en avait en fait 25 dans la tête."
"Le drame de son enfance l'avait endurci, il avait appris à gérer sa vie. Têtu, il savait tenir des propos parfois choquants mais à côté de cela, il a des valeurs. De vraies valeurs. C'est aussi un sacré coureur dont je ne connais pas les limites."
Soucieux de l'esprit d'équipe, Voeckler s'est souvent sacrifié pour le bien collectif.
"Je me souviens d'une échappée dans le Tour de la Creuse où nous n'étions pas représentés", explique Jean-René Bernaudeau. "Je lui ai demandé de faire l'effort et Thomas est parvenu à opérer la jonction. Il était allé tellement loin dans son effort qu'il a manqué un virage. Il ne voyait plus rien."
"CE N'EST QU'UN DEBUT"
Son directeur sportif se souvient aussi que Voeckler avait pris la deuxième place d'un Paris-Roubaix Espoirs en battant au sprint le Belge Tom Boonen. Rien ne lui semble impossible.
"Dans le lot des bons coureurs de ce peloton, il a une classe qui lui permet de dominer", poursuit Bernaudeau. "Comme il a une santé et un moral au-dessus de la moyenne, c'est vous dire qu'il a tout pour faire une grande carrière."
Une carrière professionnelle débutée en 2001 au sein de l'équipe Bonjour. Voeckler fait parler de lui une première fois en 2002 en étant le seul de son équipe à boucler le Tour d'Italie.
Il découvre le bonheur de la victoire en 2003 en remportant le relevé Tour du Luxembourg, collectionnant finalement cinq succès. Il en est à trois cette saison.
"Je n'aimerais pas que l'on dise que je viens de nulle part", affirme la nouvelle coqueluche du cyclisme français. "J'ai une progression logique, je pense avoir bien mené ma barque. Et ce n'est qu'un début..."
Thomas Voeckler est le chef de la génération de jeunes coureurs français que l'on voit beaucoup depuis le départ de Liège.
"Il y a le maillot jaune de Thomas la belle victoire de Jean-Patrick Nazon à Wasquehal, la belle opération de Sandy Casar", rappelle Jean-René Bernaudeau.
"En regardant plus loin, il a aussi les victoires de Fabian Cancellara et Thor Hushovd", ajoute-t-il. "Le cyclisme s'offre dans le Tour un coup de jeune formidable."
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