La demie-finale opposant Gaël Montfils à Roger Federer dans le tournoi de Rolland-Garros 2008 est déjà placée sous haute surveillance.
 I salé Roger Federer est le plus grand champion de tennis de tous les temps du point de vue de son palmarès. Gaël Monfils est d'origine antillaise. Pour la première fois un antillais va enfin avoir l'occasion de donner sa branlée à un grand champion de tennis Suisse. La Suisse veut déjà gagner l'Euro 2008 (parole de... Domenech), qu'est ce que ça va lui rapporter de plus de ramener un énième trophée du grand schelem ? même pas rempli de chocolat autant dire sans intérêt. Gaël Monfils a bien sûr déjà triomphé de David Ferer, tête de série n° 5 et grosse pointure de l'ocre (<- ouais, c'est comme ça qu'on désigne la terre battue dans le milieu). Pas de quoi la ramener pourtant : 6-3, 3-6, 6-3, 6-0 ; il a concédé le deuxième set. Pendant que Joakim Noah se fait intercepter par la PAF, que Coralie Balmy fait PLOUF devant Laure Manaudou, Gaël Monfils a décidé de faire BOUDOUM cette année ! Compléments d'infos (AP) sur le prochain match FEDERER-MONFILS: Résultat : Le numéro un mondial Roger Federer s'est qualifié vendredi pour la finale de Roland-Garros en battant Gaël Monfils 6-2, 5-7, 6-3, 7-5, en 3h04 Monfils n'a peur de rien Rien ne semble pourvoir arrêter Gaël Monfils cette année à Roland-Garros, pas même le numéro un mondial Roger Federer, son adversaire en demi-finale, que le Français évacue déjà comme une quasi-formalité. "Le prochain match contre Federer, c'est un gros match, mais ce n'est pas le match des matches. Le plus gros match, ce ne sera pas en demi-finale, mais en finale", a-t-il lancé après sa victoire sur l'Espagnol David Ferrer en quart de finale du tournoi. "Ce n'est pas encore le game 7, c'est le game 6", a-t-il ajouté, sans complexe à l'abord de la première demi-finale de sa carrière dans un tournoi du grand chelem. "Ça va être très dur, mais en même temps, je suis si près que je ne vais pas m'arrêter là", assure-t-il. Seulement 59e mondial après une saison noire gâchée par les blessures, le Parisien revient affûté, percutant, mais surtout habité par la certitude que cette année est la sienne à Roland-Garros. Peu importe que Federer l'ait toujours battu et surtout à deux reprises cette saison: "Ce n'est pas le même contexte. A l'époque, je montais en puissance. Ce sont ces matches-là qui ont bâti la confiance que j'ai actuellement." Et cette confiance est sans limite, au point que le Français est persuadé que son destin se joue dans les deux prochains matches à venir. Pensant déjà à une finale dimanche sur le central, il prévient: "Ça fait 21 ans que j'ai été conçu pour bander à ce moment-là." Roland-Garros: Monfils sur sa lancée
Gaël Monfils s'est invité mercredi dans le club fermé du dernier carré des Internationaux de France en détruisant l'un des plus solides spécialistes de la terre battue, David Ferrer, sur un central de Roland-Garros en fusion. Le Parisien, 59e mondial, s'est imposé 6-3, 3-6, 6-3, 6-0, face à la tête de série No5 du tournoi et rejoindra dans le dernier week-end le triumvirat qui domine actuellement la hiérarchie mondiale. Aux côtés de Roger Federer, son prochain adversaire, de Rafael Nadal, triple tenant du titre, et de Novak Djokovic, vainqueur des Internationaux d'Australie, le Français est un Petit Poucet qui n'a pas froid aux yeux. David Ferrer est une référence sur l'ocre, un renvoyeur infatigable, jamais battu, mais il a rarement vu le jour dans cette partie de 2h27 presque à sens unique. C'est que le favori du public, premier Français à atteindre une demi-finale en sept ans, n'a jamais douté, jamais reculé, imposant son service, sa puissance et sa jeunesse à l'Espagnol. Sa victoire fut si convaincante qu'on peut se demander si ce n'est pas l'année Monfils. "J'essaie de prendre un maximum de plaisir sur le terrain. Avec le public derrière, je me sens vraiment très fort", a déclaré le Parisien, qui n'avait gagné que quatre matches cette saison. Son prochain tour, pourtant, tient de la mission impossible: pour sa première demi-finale d'un tournoi majeur, "la Monf' " affronte un joueur qui a atteint ce stade lors des seize derniers tournois du Grand chelem. Roger Federer respire la confiance, et sa victoire 2-6, 6-2, 6-3, 6-4, sur le frappeur chilien Fernando Gonzalez a achevé de le rassurer. Mais Monfils, qui annonçait au tour précédent qu'il visait rien moins que la victoire finale, ne doute pas. "J'ai une revanche à prendre. J'ai perdu deux fois cette année contre lui. Mais là, je suis chez moi, je l'attends de pied ferme", a assuré le héros du jour. Le No1 mondial n'a pourtant pas l'air impressionné. Interrogé sur son futur adversaire avant la victoire du Français, il résumait: "Les deux sont difficiles. Gaël parce qu'il est Français, David parce qu'il a beaucoup d'expérience. Mais je n'ai jamais perdu contre aucun d'entre eux". Le Suisse a lui aussi abandonné un set à la tête de série No24, qui n'avait pas perdu un match sur la surface cette saison, avant de trouver la parade et de rejoindre le dernier carré pour la quatrième fois consécutive. L'expérience, en plus du talent, sera un facteur crucial contre un adversaire que le public soutiendra bec et ongles. "Je suis heureux d'en arriver là. Pour moi, les demi-finales c'est le moment où les choses deviennent intéressantes, où j'espère arriver à jouer mon meilleur tennis. Ici, c'est le tournoi dans lequel, en principe, j'ai le plus de difficultés, mais je veux ce titre et rien ne va m'arrêter", a-lancé Federer, calmement. Monfils est prévenu. D'autant que Federer se projette d'ores et déjà vers la finale. "C'est vrai que je préfèrerais jouer Rafa" Nadal, dit-il. "Nous avons une belle rivalité. Je crois qu'on s'est joué 16 fois. Le rencontrer en finale ici, ce serait vraiment le test ultime sur terre battue". Il faudra d'abord battre un petit Français. Et que Nadal domine Djokovic. Pour déjouer les pronostics, Gaël Monfils peut s'inspirer de Dinara Safina, la soeur de Marat Safin, devenue la première joueuse en demi-finale à Paris après avoir sauvé une balle de match dans deux rencontres consécutives. Après Maria Sharapova, sortie au tour précédent, la Russe a écoeuré une autre compatriote, Elena Dementieva, finaliste en 2004, et battue 4-6, 7-6, 6-0. Sa demi-finale jeudi sera encore un choc entre Russes face à Svetlana Kuznetsova. |