Menu Content/Inhalt
Accueil arrow Sommaire arrow Brésil : une journée sanglante à Rio de Janeiro
Brésil : une journée sanglante à Rio de Janeiro Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
28-12-2006

A quelques jours du Nouvel An, une vague de violence a surgi jeudi à Rio de Janeiro faisant 16 morts et 22 blessés.

Des bandits fortement armés ont lancé douze attaques contre des cibles civiles et policières à Rio de Janeiro, jeudi à l’aube, qui ont fait 16 morts et 22 blessés, a confirmé le secrétaire à la Sécurité, Roberto Precioso.  

Ces violences sont similaires à celles déclenchées en mai à Sao Paulo par une puissante bande criminelle en prison.

La police a renforcé ses patrouilles et ses barrages à Rio, qui prépare sa traditionnelle fête du Nouvel An sur les plages. Des milliers de touristes sont en train d’affluer vers la cité brésilienne pour participer à cette fête. «Nous ne savons pas encore d’où venait l’ordre (de lancer des attaques)», a expliqué un porte-parole de la police. De source proche des services de sécurité, on affirme que les attaques ont été coordonnées par des chefs de bandes criminelles détenus à Bangu, la prison de haute sécurité de Rio.

Sept personnes sont mortes carbonisées dans un autocar de touristes qui venait de l'Etat voisin d'Espirito Santo avec 28 passagers à son bord. Les pompiers disent avoir extrait les corps calcinés du véhicule incendié sur l’une des artères principales de la ville, Avenida Brasil. La compagnie d’autobus n’a pas pu confirmer le nombre de morts. Des assaillants non identifiés ont en outre mitraillé un commissariat dans le quartier de Botafogo, en bord de mer. Un vendeur de rue a été tué. Lors d’une autre attaque dans le quartier aisé de Barra da Tijuca, deux policiers ont été tués. Trois autobus et un commissariat ont été incendiés dans le secteur de Bangu, dans les faubourgs de Rio. La police a tué deux assaillants dans le quartier de Mesquita. Elle a arrêté trois personnes soupçonnées d’avoir incendié un autobus.

Plus de 200 personnes ont péri à Sao Paulo de mai à juillet dans des violences entre une puissante bande criminelle en prison, le Premier Commandement de la Capitale (PCC), commanditaire d’une vague d’attaques contre des cibles publiques, et la police. L’organisation criminelle protestait contre le transfert de ses dirigeants dans une prison de haute sécurité. Le PCC n’est pas actif à Rio mais des bandes criminelles locales impliquées dans le trafic de drogue lui sont liées, selon la police. Rio a l’un des taux de morts violentes les plus élevés au monde. L’armée a été envoyée en mars dans les «favelas» pour lutter contre le trafic de drogue.

par Saran Koly , Libération.

 
< Précédent   Suivant >

Connexion






Mot de passe oublié ?
Pas encore de compte ? Enregistrez-vous