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USA Barack Obama candidat est fustigé par John Howard, ami de Bush Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
11-02-2007

A peine candidat déclaré à la présidentielle américaine, Barack Obama est déjà visé par un allié de George W. Bush.

Barack Obama a annoncé samedi sa candidature officielle à l'élection présidentielle américaine 2008, affirmant que la priorité des Etats-Unis devait être de mettre un terme à la guerre en Irak.

Selon John Howard, cette position entraînera le chaos au Proche-Orient. "Je pense que cela encouragera seulement ceux qui veulent détruire et déstabiliser le Proche-Orient, et créera le chaos et un succès pour les terroristes qui peuvent s'accrocher à une victoire d'Obama", a déclaré le Premier ministre australien sur la chaîne Nine Network.

"Si je dirigeais Al-Qaïda en Irak, je cocherais le mois de mars 2008 et je prierais autant que possible pour une victoire, pas seulement d'Obama, mais également des démocrates", a ajouté John Howard. C'est en mars 2008 que sera désigné le candidat démocrate à la présidentielle, qui aura lieu au mois de novembre suivant.

Ami personnel de George W. Bush, John Howard a maintenu 1.400 soldats australiens en Irak et dans les pays voisins, malgré l'opposition de la majorité des Australiens à la guerre. Il sera candidat à sa propre succession lors des élections qui doivent avoir lieu cette année en Australie.

Barack Obama candidat

Dans un discours puissant au souffle parfois lyrique, le sénateur démocrate de l'Illinois s'est lancé samedi officiellement dans la course pour 2008, en appelant aux mânes d'Abraham Lincoln et s'engageant à être, lui qui deviendra peut-être le premier président noir des Etats-Unis, le chef de file d'une "nouvelle génération".

"Nous pouvons construire une Amérique qui porte davantage de promesses", a-t-il déclaré dans son discours de candidature, à Springfield (Illinois), la ville d'origine de Lincoln, le président qui mit fin à l'esclavage. Et également celle où Obama, avocat comme Lincoln, entama sa carrière politique, il y a tout juste dix ans.

"C'est pourquoi, dans l'ombre du vieux Capitole où Lincoln appela une chambre divisée à s'unir, où les espoirs et les rêves communs continuent de vivre, je vous annonce aujourd'hui ma candidature à la présidence des Etats-Unis".

"J'admets qu'il y a une certaine présomption, une certaine audace à cette annonce", a reconnu le tout nouveau sénateur, 45 ans, élu depuis à peine deux ans... "Je sais que je n'ai pas passé longtemps à apprendre les méthodes de Washington. Mais j'y ai été suffisament longtemps pour savoir que ces méthodes doivent changer", a-t-il persiflé.

Et d'ajouter: "à chaque fois, une nouvelle génération s'est dressée qui a fait ce qu'il fallait faire. Aujourd'hui, nous sommes appelés une fois encore et il est temps pour notre génération de répondre à cet appel".

Le séduisant et longiligne Obama, avocat fils d'un Kenyan et d'une Américaine blanche du Kansas, étoile montante démocrate, a atteint la notoriété avec deux livres biographiques devenus best-sellers. Et aussi, avec son discours particulièrement remarqué lors de la Convention nationale démocrate de 2004: entre son histoire personnelle, son charisme naturel et son message optimiste, tous comprirent alors qu'un candidat potentiel à la Maison Blanche était né. Il a depuis hésité, avant de constituer un comité exploratoire le mois dernier, et de se lancer pour de bon aujourd'hui.

Grand débutant par rapport à certains vétérans démocrates en lice, Obama, devenu l'incarnation du renouveau politique, est désormais considéré, malgré cette inexpérience qui en inquiète plus d'un, comme le principal rival de la favorite, la sénatrice de l'Etat de New York et ex-First Lady Hillary Clinton.

Après un saut dans l'Iowa, Barack Obama tiendra meeting dimanche soir à Chicago, où se trouve son QG de campagne. Lundi, il ira dans le New Hampshire, Etat-clé, comme l'Iowa, de la présidentielle américaine, à un an des primaires démocrates. D'ailleurs, Hillary Clinton le précède ce week-end dans le New Hampshire...

Malgré le froid, la foule était au rendez-vous samedi pour Obama. "C'est l'occasion ou jamais", notait Bethany Scates, après avoir fait quatre heures de route depuis le fin fonds de l'Illinois pour venir l'écouter. Quant à Brenda et Michael Calkington, chômeurs originaires de l'Indiana, ils comptent pour la première fois de leur vie s'impliquer en politique, comme volontaires dans la campagne Obama: Il vous fait sentir que changer les choses, c'est possible".

Le candidat a ainsi évoqué la nécessité d'adapter l'économie à l'ère numérique, d'investir dans l'éducation, de protéger les salariés, de donner une assurance-santé à ceux qui n'en ont pas, d'éradiquer la pauvreté, de libérer le pays de la dépendance envers le pétrole étranger...

"Mais tout cela ne peut arriver qu'une fois que nous aurons fait cesser cette guerre d'Irak. Amérique, il est temps de commencer à faire rentrer nos soldats à la maison", a-t-il lancé.

S'il n'était pas encore élu au Congrès à l'époque de l'intervention en Irak, Obama s'y était opposé dès 2002. A la différence d'Hillary Clinton, qui vota l'entrée en guerre en 2003.

Obama, lui, jugea alors que Saddam Hussein ne représentait pas une menace imminente pour les Etats-Unis et prédit que l'invasion déboucherait sur une occupation dont le coût et les conséquences étaient impossibles à évaluer. Un positionnement très clair depuis le début, par opposition à ses principaux rivaux démocrates, qui le sert aujourd'hui.

Et Obama n'aura cessé de se placer dans la continuité de Lincoln: "il nous dit qu'il y a du pouvoir dans les mots. Il nous dit qu'il y a du pouvoir dans la conviction. Que derrière toutes les différences de race et de région, de croyance et de situation, nous sommes un seul peuple. Il nous dit qu'il y a du pouvoir dans l'espoir".

 
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