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US : Barack Obama est prétendant à l'investiture démocrate Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
09-02-2007

Obama devrait annoncer sa candidature officielle samedi 10/02 à l'investiture démocrate pour la présidentielle US face à Hillary Clinton.

Prétendant à l'investiture démocrate pour la présidentielle de 2008, Barack Obama est le symbole d'une nouvelle génération d'hommes politiques noirs, qui n'ont pas connu le combat pour les droits civiques, incarné par Martin Luther King, mais ont étudié dans les meilleures universités, ont grimpé dans l'échelle sociale et sont à l'aise dans le monde de la haute finance.

Pour Roger Wilkins, professeur à l'université George Mason, cette relève est "le véritable fruit" du mouvement pour les droits civiques des années 60. Barack Obama, 45 ans, qui devrait annoncer sa candidature officielle samedi, en est sans doute le représentant le plus en vue. Diplômé de l'Université Columbia et de Harvard, il a travaillé comme avocat et enseigné le droit constitutionnel à Chicago, a été élu en 1996 au Sénat de l'Etat de l'Illinois, puis à celui du Congrès des Etats-Unis en 2004.

Il y a plusieurs décennies, de nombreux hommes politiques noirs avaient un parcours similaire: après des études dans des universités historiquement "noires", ils devenaient pasteur, enseignant ou militant, et se forgeaient une réputation en luttant contre les discriminations, bravant les menaces de mort et la répression policière.

Désormais le C.V. type a changé: ils sortent diplômés des plus prestigieuses universités, sont avocats ou parlementaires, à l'aise dans les hautes sphères de la finance et capables de collecter des fonds aussi bien à Wall Street qu'à Hollywood.

Parmi les plus connus, Cory Booker, maire de Newark (New Jersey), diplômé de l'école de droit de Yale; Deval Patrick, nouveau gouverneur du Massachusetts, ancien responsable du département de la Justice sous l'administration Clinton et conseiller de Texaco et Coca-Cola; et Artur Davis, député d'Alabama, diplômé en droit à Harvard. "Désormais, les Noirs entrent en politique de la même manière que les Blancs", note M. Wilkins.

La nouvelle génération n'a pas tourné le dos aux droits civiques, mais ne se trouve pas forcément sur la même ligne politique que la précédente. Elle est moins à gauche et plus proche des milieux d'affaires, souligne David Bositis, du Centre conjoint pour les études politiques et économiques, un groupe de réflexion noir. "Mais cela ne veut pas dire qu'elle est conservatrice", ajoute-t-il.

"Ceux nés dans les années 40 et 50 ne pouvaient espérer davantage qu'un poste d'élu au Congrès", souligne Artur Davis, 39 ans. Aujourd'hui, certains ont le sentiment qu'ils peuvent aller plus loin. "Ils veulent être gouverneur, sénateur et ensuite président", observe M. Bositis. Ils pensent que c'est possible." Mais le chemin pourrait être encore long.

Le très populaire Barack Obama est le seul élu noir du Sénat et seulement le troisième de l'histoire. Deval Patrick est, lui, seulement le deuxième gouverneur noir du pays. Le nombre de parlementaires noirs au Capitole a toutefois fortement augmenté ces dernières décennies, grâce notamment au redécoupage des circonscriptions électrorales consécutif aux recensements de 1990 et 2000. Avec 43 élus, il a triplé depuis les années 70.

"Nous représentons des circonscriptions plus diverses" sur le plan ethnique, souligne Cory Booker, élu maire de Newark l'an dernier. Il a appris l'espagnol pour pouvoir discuter avec les habitants de la communauté hispanique. D'autres grandes villes ont choisi des maires noirs ces dernières décennies, comme New York, Chicago, Los Angeles et Philadelphie. Mais il y a loin entre une municipalité et la Maison Blanche.

Depuis que Barrack Obama a commencé à songer à la présidence, les experts ont fait d'inévitables comparaisons avec la candidature du pasteur Jesse Jackson pour l'investiture démocrate en 1984 et 1988.

Reste qu'il existe de grandes différences entre les deux hommes. Le défenseur des droits civiques n'avait ainsi jamais été élu, contrairement à M. Obama. Et alors que personne ne croyait dans les chances de Jesse Jackson, le sénateur de l'Illinois "ne se présentera pas pour faire passer un message, mais pour gagner", souligne M. Bositis. Et d'ajouter: "S'il est le candidat exceptionnel que beaucoup croient, il pourrait être élu."

source : AP

 
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