A propos du montant estimé des dégâts en Martinique et Guadeloupe dûs à l'ouragan Dean (un demi milliard d'euros), divers engagements du gouvernement français.
 Martinique vue du ciel (2006) Nicolas Sarkozy s'est engagé mercredi devant les élus antillais conviés à l'Elysée à ce que "rien ne fasse défaut" à la Martinique et à la Guadeloupe pour reconstruire après le passage de l'ouragan Dean.
Le gouvernement a chiffré à 500 millions d'euros le montant des dégâts dans les deux départements d'outre-mer.
"On a maintenant une évaluation de 500 millions d'euros sur laquelle 185 millions d'euros pourraient être pris en charge par les assurances après les déclarations d'état de catastrophe naturelle", a déclaré à l'issue de la réunion le secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Christian Estrosi. Il avait évalué dans un premier temps les dégâts entre 170 et 250 millions d'euros.
Le reste, soit 315 millions d'euros, sera à la charge des entreprises, des collectivités locales, de l'Union européenne et de l'Etat, a précisé M. Estrosi. "L'Etat veillera, c'est un engagement du président de la République, à ce que rien ne fasse défaut à la Martinique et à la Guadeloupe", a souligné le secrétaire d'Etat.
Lors de la réunion en présence du Premier ministre François Fillon, de six ministres et des PDG d'EDF et de France Télécom, Nicolas Sarkozy a promis la mise en place de procédures spécifiques pour accélérer le versement des aides, exigeant que le délai soit réduit de moitié par rapport aux six mois nécessaires lors du cyclone Gamède de février 2007 à La Réunion.
La commission qui prendra la déclaration de catastrophe naturelle se réunira le 20 septembre, a précisé Alfred Almont, député UMP de la Martinique. L'arrêté "devrait suivre immédiatement", selon l'élu.
A plus long terme, Nicolas Sarkozy s'est engagé à implanter aux Antilles un pôle de compétitivité consacré à la gestion des risques naturels. Ce pôle pourrait être inscrit dans la loi programme pour l'outre-mer présentée début 2008 par Christian Estrosi, qui mettra en oeuvre la promesse de zones franches globales faite par le nouveau président pendant sa campagne.
Les élus présents ont apprécié les promesses du chef de l'Etat, mais attendent de les voir concrétisées sur le terrain. "Ces déclarations nous conviennent, il reste à les voir traduites en actions", a déclaré Claude Lise, président divers gauche du conseil général de la Martinique. "Nous attendons un volume d'aide beaucoup plus important que ce que nous avons reçu. Pour l'instant l'Etat n'a délégué que 75.000 euros."
"On a besoin d'accélération des procédures", a renchéri Victorin Lurel, président socialiste du conseil régional de la Guadeloupe.
La totalité des plantations de banane de Martinique a été détruite et 70% de celles de la canne à sucre a été dévastée par le passage le 17 août dernier de l'ouragan Dean sur la Martinique. En Guadeloupe, 70% des bananeraies ont été touchées. source : AP |