Aujourd'hui, la candidate Ségolène Royal, du camp socialiste français, vient en campagne électorale aux Antilles (Martinique, Guadeloupe).

Arrivant en fin de journée jeudi en Martinique, dès vendredi, Ségolène Royal rendra une visite privée au Couvent Saint-Joseph de Cluny, pensionnat privé de jeunes filles, établissement catholique et jésuite où Ségolène Royal a été scolarisée au début des années soixante. Elle fut également stagiaire en 1978 à la Préfecture. Puis, elle ira récupérer son cadeau chez notre grammate Aimé Césaire et elle se promènera sur le marché de Fort-de-France. Une rencontre avec les élus du Conseil Général est programmée dans la salle de l'Atrium, avant que Ségolène Royal se rende au Lamentin. Ségolène Royal déjeunera avec des socio-professionnels au Vauclin, puis ira à la rencontre des agriculteurs à l'usine de Vivé au Lorrain. Le soir, à Trinité, un fief de la fédération socaliste de la Martinique, Ségolène Royal tiendra meeting sur la place Joyeuse. Tout un programmme... Le lendemain, Ségolène Royal s'envolera pour l'île soeur. Jusqu'ici, rien de grave, ni rien de particulier qui puisse sortir Ségolène Royal du rang des candidats à l'élection présidentielle venue faire la pêche aux voix dans notre région. Attendons tout de même de connaître le cadeau d'Aimé, le nouveau pote outre-mer de Sarkozy, après Doc Gynéco et Jean-Michel Rotin. Un comité de campagne de la fédération socialiste de la Martinique encadrera et animera ses déplacements dans notre pays. Son comité de campagne sera présidé par la première secrétaire Marlène Lanoix, célèbre pour ses propos rejetant les homosexuels. Son acolyte, le maire du Vauclin M. Occolier n'y participera pas, s'étant mis lui-même en congé peut-être. Il est vrai qu'il n'a pas été en reste de Mme Lanoix au sujet de nos macoumères. Il a justifié être contre le mariage homosexuel par ses convictions religieuses ! (Pas un argument politique). La séparation de l'Eglise et de l'état, principe laïc, ne semble pas être arrivé jusqu'au niveau des convictions politiques du camarade socialiste Occolier. Espérons qu'il ait mieux assimilé d'autres principes de Jules Ferry et de Jean Jaurès tels que, disons, les principes républicains. Le maire de Sainte-Marie, Guy Lordinot fait aussi campagne pour Ségolène Royal. Il s'était engagé pour le oui à la consultation du 7 Décembre 2003 et s'est fait complètement désavoué par les administrés samaritains. Plus on est des bras cassés sur la Place Joyeuse... En tout cas, réjouissons-nous pour Mme Royal, pacs te cum, qu'elle ait parmi ses autres alliés la dame de l'éventail Christiane Taubira, suite à son récent ralliement. Alliée autrement moins douteuse que, par exemple, Georges Frêche. Ce président socialiste de collectivité locale aurait tenu des propos navrants à l'égard de l'équipe de football vice-championne du monde. Ségolène Royal, dans sa bonté toute Anne-Marie Javouhey, aurait souhaité qu'il soit exclu du parti socialiste. Ne soyons pas trop durs et n'en doutons pas : Ségo aurait souhaité ardemment cette exclusion, car en quoi la désirer plus que tout au monde pourrait la contraindre à renoncer à quelques dizaines de milliers de voix de cette autre région, ce, pour faire plaisir à quelques amerloques, même pas libres québéquois, qui votent d'ailleurs très peu. Fiche à la porte Georges Frêche et son gros filet de voix ? pas pour trois indigènes qui auront juste le temps de voter un gros samedi entre deux courses au centre commercial de la Galleria. Ni pour contenter un collectif d'indigènes-toutous, qui de toute façon roulent pour Sarko. Taubira, toutou du parti radical, au moins, ne viendra pas me voler mes votes au premier tour, c'est déjà ça.
Gageons donc que Ségolène Royal souhaite aussi ardemment être élue présidente car, de dépit, elle pourrait avoir un jour la tentation de se retirer de la vie politique - devant un concurrent qui n'aura même jamais mis les pieds en Martinique.
Mais pour revenir à Mme Taubira, sa seule alliée crédible dans cette histoire, elle sait mieux que quiconque que la seule stratégie de Ségolène Royal est le vote utile (appelé rassemblement de la gauche) et le fait d'être une femme (riche). Pourra t-elle déjouer la tactique de Jacques Chirac apportant suffisamment de délai et de signatures à Jean-Marie Le Pen pour qu'il puisse revenir se présenter comme un chien dans un jeu de quilles dans cette élection ? L'avenir et Clémence nous le diront... Si Ségolène Royal est présidente, sa première loi serait contre les violences faites aux femmes, voilà une bonne raison pour les Martiniquais(e)s de voter pour elle, car la société antillaise aurait bien besoin d'un petit traitement répressif venu de l'extérieur. (Ce n'est pas l'abbé Raymond, ni Soeur Marlène , ni Jean Crusol, par exemple, ni Christiane Taubira, non plus d'ailleurs, qui risqueraient de s'attaquer fermement au problème). La première loi de Sarkozy ressemblerait, on le sait à une sorte de brevet de nouveau modèle de karcher hongrois. Ce serait tout de même bien pratique pour nos 4x4 tous neufs. Nicolat Hulot a préfèré aller regarder l'élection à la télé et Bayrou institutionnaliserait le troisième môme (avec une bonne allocation en prime, bien sûr). S'il devenait chef des armées, qu'ordonnerait Jean-Marie Le Pen ? sûrement un décret demandant le renfort de l'armée française pour lui permettre d'atterir en Martinique ! On souhaite à Ségolène Royal un séjour plaisant aux Antilles. |