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12-02-2007

Le pacte présidentiel de Ségolène Royal a déclenché les multiples réactions et critiques de la droite (UMP, FN, MPF), de l'UDF et de la gauche (PS, PC, LCR, LO..) en France.

Ségolène Royal


La droite dénonce le silence de Royal sur le financement de son projet

Ségolène Royal est restée muette sur le financement de son programme. Telle est la principale critique faite lundi par ses adversaires au lendemain de la présentation du "pacte présidentiel" de la candidate socialiste.

Tout au long de son discours de deux heures à Villepinte, Mme Royal n'a pas dit un mot du financement de ses 100 propositions. La candidate socialiste a pourtant évoqué d'emblée le caractère "insoutenable" de la dette publique, qui s'élevait à 64,6% du PIB en 2006.

La droite et l'UDF se sont engouffrées dans la brèche. Lors d'une conférence de presse à l'issue de la deuxième conférence nationale des finances publiques, Dominique de Villepin a mis en garde contre un "retour à la dépense publique inconsidérée" et aux "errements du passé". "Nous avons tous payé très cher collectivement l'irresponsabilité dans ce domaine", a déclaré le Premier ministre, en rappelant "l'enjeu vital" du désendettement.

Dès dimanche, les porte-parole de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand et Rachida Dati, avaient pointé le risque d'un "nouveau matraquage fiscal" si Mme Royal l'emporte le 6 mai.

Les partisans de François Bayrou ont utilisé le même argument. Le projet socialiste "entraînerait entre 80 et 110 milliards d'euros de déficit", selon le député européen UDF Jean-Marie Cavada.

L'Institut de l'entreprise, qui évalue les projets des candidats, a chiffré à 40 milliards d'euros le coût des premières propositions de Ségolène Royal, dont 7 milliards pour son allocation d'autonomie pour les jeunes, encore 7 milliards pour l'augmentation de 10% pendant cinq ans du budget de la recherche, 6 milliards pour son revenu de solidarité active et autant pour ses "emplois-tremplins". Mais cette estimation ne tient pas compte des nouvelles propositions faites dimanche par la candidate socialiste.

En réponse à ces critiques, le porte-parole du PS Julien Dray a assuré que toutes les propositions de la candidate socialiste seraient financées "sans augmentation des prélèvements obligatoires", et qu'un chiffrage serait donné "à chaque étape" de la publication du projet dans les semaines à venir. La réunion de Villepinte visait avant tout à remobiliser les socialistes après le "trou d'air" de ces dernières semaines.

Le député de l'Essonne a surtout renvoyé l'argument au camp d'en face en demandant comment Nicolas Sarkozy comptait financer les 68 milliards de baisses d'impôts et les "50 milliards de dépenses supplémentaires" qu'il a annoncées. Des promesses "absolument intenables" qui vont se traduire par "un choc libéral", a prédit Jean-Pierre Chevènement.

De fait, l'Institut de l'entreprise évalue à 49,9 milliards d'euros le coût des promesses faites à ce jour par Nicolas Sarkozy. Ces dépenses seraient amoindries par 3 milliards d'euros de recettes nouvelles fournies par l'alignement des régimes spéciaux de retraites sur le régime général et 6,75 milliards de mesures d'économies.

Secrétaire national du PS chargé de l'économie, Eric Besson a précisé que la marge de manoeuvre du projet de Ségolène Royal se situe "autour de 35 milliards d'euros de dépenses nettes" (dépenses brutes moins recettes nouvelles), compte tenu d'une croissance de 2,5% par an.

"Les socialistes n'ont guère de leçons de gestion à recevoir d'une droite qui aura depuis 2002 accru le poids de la dette publique de 300 milliards d'euros", a noté le député de la Drôme, pour qui "c'est l'hommage du vice à la vertu".

La droite n'a pas été la seule à critiquer le pacte présidentiel de Ségolène Royal. La candidate de Lutte ouvrière Arlette Laguiller a affirmé n'avoir trouvé aucune "mesure de nature à changer le problème de la classe ouvrière".

"Mme Royal est socialiste avec la gauche, et censeur du socialisme avec les autres", a observé de son côté Bruno Gollnisch (Front national). AP

Réactions au PS :

Les propositions de Ségolène Royal seront financées "sans augmentation des prélèvements obligatoires", selon Julien Dray

Au lendemain du discours-programme de Ségolène Royal à Villepinte, le porte-parole du PS Julien Dray a assuré lundi que toutes les propositions de la candidate socialiste seraient financées "sans augmentation des prélèvements obligatoires".

Rappelant que Ségolène Royal avait abordé dans son discours, "dès le départ la question de la dette", Julien Dray a souligné lors d'un point presse au siège du PS, que l'un des grands axes de son programme était de "maîtriser la dépense publique, la réorganiser" et de "faire des économies", tout en relançant "la croissance".

Répondant aux critiques, notamment de la droite, sur l'absence de précisions sur le financement des propositions socialiste, Julien Dray a toutefois précisé qu'"il y aura une réforme fiscale, qui modifiera un certain nombre de choses, notamment sur le poids de ces financements liés à l'impôt". Il a ajouté que dans les semaines à venir, "à chaque étape", serait donné le détail du "chiffrage du projet socialiste".

Assurant faire lui aussi le calcul des propositions de la droite, il a retourné l'argument du camp d'en face: "comment Monsieur Sarkozy finance 68 milliards de baisse de prélèvements", et les "50 milliards de dépenses supplémentaires qu'il a annoncés"? "Ca fait lourd", a-t-il critiqué.

"Quand Monsieur Breton (...) vient nous dire ce qu'il ne faut pas faire en économie, nous l'écoutons parce que nous savons que c'est un expert, surtout (...) quand on regarde (...) le déficit commercial de la France, record, de 30 milliards", a-t-il aussi ironisé.

Sur Europe-1, le secrétaire national du PS chargé de l'économie, Eric Besson, a assuré de son côté que "le projet des socialistes ne dépassera pas cette enveloppe de 32 milliards de dépense nette (...) que nous avions donnée début juillet".

Quant au discours de Nicolas Sarkozy à la Mutualité dimanche, Julien Dray a jugé que "tout le monde avait bien compris que cet événement était monté de toute pièce, à toute vitesse" pour contrer le discours de Ségolène Royal.

"On était vraiment dans la copie, puisque, même sur les termes, on a essayé de créer une confusion", a-t-il jugé. Face au pacte présidentiel qui allait être proposé par Ségolène Royal, "tout d'un coup, on a vu fleurir dimanche matin un pacte républicain, dont d'ailleurs on ne sait pas bien ce qu'il est. Mais si j'ai bien compris, c'est un pacte entre André Santini et Nicolas Sarkozy", a-t-il raillé, évoquant le ralliement du député UDF au candidat UMP officialisé la veille.


Réactions de Dominique de Villepin (UMP)

Dominique de Villepin a mis en garde lundi contre un "retour à la dépense publique inconsidérée" et aux "errements du passé" au lendemain de la présentation du programme de la candidate socialiste Ségolène Royal.

"Faut-il revenir aux errements du passé? Nous avons tous payé bien cher collectivement l'irresponsabilité dans ce domaine", a déclaré le Premier ministre à l'issue de la IIe conférence nationale des finances publiques.

"Les efforts qui ont été faits" pour réduire la dette "nous permettent aujourd'hui de constater que non seulement c'est possible, mais que nous pouvons regarder l'avenir avec optimisme", a-t-il expliqué. "Tout ça serait remis en cause par un retour à la dépense publique inconsidérée, par un retour à l'absence de responsabilité dans ce domaine".

"Nous avons retrouvé le chemin de la responsabilité et de la dignité pour la France, je crois qu'il est important de s'y tenir au fil des prochaines années", a-t-il poursuivi.

Le chef du gouvernement a relevé devant la presse qu'un "certain nombre de propositions" faites dimanche à Villepinte par la candidate socialiste étaient déjà mises en oeuvre par son gouvernement comme la construction de logements sociaux, l'extension du prêt à taux zéro et la création d'un service universel bancaire de base.

Réactions du Front National

Ségolène Royal critique une situation à laquelle elle a contribué, selon Bruno Gollnisch.


 "Mme Royal est socialiste avec la gauche, et censeur du socialisme avec les autres", estime le délégué général du FN Bruno Gollnisch lundi, au lendemain du discours-programme de la candidate PS à l'Elysée. "Comme la chauve-souris du fabuliste, elle dit aux uns: "je suis oiseau, voyez mes ailes!", et aux autres: "je suis souris, vive les rats!".

Dans un communiqué, le dirigeant du Front national considère que Ségolène Royal dresse "le constat critique de la situation à laquelle on a contribué avec ses amis".

Bruno Gollnisch accuse le Parti socialiste d'avoir "constamment méprisé" les petites et moyennes entreprises, les années Mitterrand d'avoir "considérablement aggravé" les délocalisations et "la paupérisation de la France". "Investie par le parti de la permissivité, (Ségolène Royal) prône maintenant l'encadrement militaire des délinquants", s'étonne-t-il.
Il a par ailleurs jugé "peu réalistes" d'autres propositions de Ségolène Royal comme la fusion entre EDF et GDF "totalement inacceptable".

A Nantes, où il tenait un banquet patriotique, Jean-Marie Le Pen a choisi l'ironie: "Mme Royal a été sommée de mettre quand même un peu de socialisme dans son potage", a raillé le président du Front national.

Réactions UDF

Pour l'UDF, le projet socialiste entraînerait entre 80 et 110 milliards de déficit .
Le député européen UDF Jean-Marie Cavada a affirmé lundi que le projet socialiste entraînerait entre 80 milliards et 110 milliards d'euros de déficit, selon les estimations de l'UDF.

"Nous avons, notre comité économique, chiffré ce programme", a-t-il expliqué sur France-2. "Nous estimons au bas mot qu'il nous amène vers 80 milliards d'euros de déficit et, fourchette haute, un bon 110 milliards d'euros de déficit."

"Vous connaissez l'avenir de ce pays, il est engoncé dans la dette jusqu'au cou", a rappelé le député européen, "et on en remet une louche!"

"Nous pensons nous que ça suffit", a-t-il commenté, soulignant que l'UDF propose d'interdire au parlement d'adopter un budget de fonctionnement en déficit.


Réactions de Nicolas Sarkozy (UMP)

Ségolène Royal "nous recycle du Jospin", se moque Xavier Bertrand.

La candidate socialiste Ségolène Royal "nous recycle du Lionel Jospin", a critiqué lundi le porte-parole de Nicolas Sarkozy, qui a dénoncé le retour de la police de proximité et des "emplois aidés".

"En fin de compte, elle nous recycle du Lionel Jospin", a-t-il lancé sur Canal+. Selon lui, la création de la "police des quartiers" proposée par la candidate socialiste, "c'est la police de proximité" remise en cause par Nicolas Sarkozy à son arrivée au ministère de l'Intérieur, tandis que les 500.000 emplois-tremplins promis aux jeunes sont "des emplois aidés, des emplois publics et rien de plus".

Raillant le slogan socialiste "Désirs d'avenir", Xavier Bertrand a estimé qu'"en fin de compte, c'est 'Retour vers le passé' auquel on a le droit".

Le ministre de la Santé a également dénoncé la proposition de mettre en place la gratuité des soins pour les moins de 16 ans et de la contraception pour les moins de 25 ans, ce qui ne profiterait "certainement pas aux Français, parce que ces soins sont aujourd'hui totalement pris en charge "par la Sécurité sociale et par la complémentaire santé".

Ces mesures, qui "coûtent peut-être deux milliards d'euros" profiteraient en fait uniquement "aux complémentaires" santé, a-t-il tranché. "Si vous voulez donner deux milliards d'euros aux complémentaires, c'est un choix. Moi, je préfère les donner aux Français", a-t-il ajouté. "Nous, ce qui nous intéresse, c'est d'augmenter les remboursements pour les lunettes ou pour les dents."

Au total, le porte-parole a estimé que le discours de Ségolène Royal, dimanche à Villepinte (Seine-Saint-Denis), a surtout été l'occasion de présenter "un empilement de propositions". "Ca n'est pas ça qui fait un projet", a-t-il dénoncé.


Réactions de LCR

 Le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) Olivier Besancenot a estimé dimanche soir que certaines des propositions dévoilées par Ségolène Royal vont "plutôt dans le bon sens", mais qu'il manque "la plus importante, celle de la répartition des richesses".

"Elle fait une centaine de propositions, et pour moi il manque la plus importante, celle de la répartition des richesses, qui est pour moi essentielle", a déclaré le candidat à l'élection présidentielle lors de l'émission "France Europe Express" sur France-3.

"Le pouvoir d'achat est l'un des gros points faibles de ce qu'elle vient d'annoncer cet après-midi", a ajouté Olivier Besancenot, précisant toutefois que "sur le logement, ou sur par exemple la gratuité des soins pour les moins de 16 ans, c'est quelque chose qui va plutôt dans le bons sens".

Réactions du MPF

Philippe de Villiers: la campagne présidentielle est "un long dimanche de fiançailles avec la gauche"

 Le président du Mouvement pour la France (MPF) Philippe de Villiers a estimé dimanche soir que le pacte présidentiel dévoilé par Ségolène Royal s'inscrivait dans le "long dimanche de fiançailles avec la gauche" qui caractérise, selon lui, la campagne électorale.

"C'est un long dimanche de fiançailles avec la gauche", a déclaré le candidat du MPF à l'élection présidentielle lors de l'émission "France Europe Express" sur France-3.

"Parce qu'on a Ségolène Royal qui retrouve les fondamentaux du mitterrandisme en numérique. On a François Bayrou qui s'intitule de plus en plus la roue de secours de la gauche, et on a Nicolas Sarkozy qui depuis trois jours utilise une nouvelle sémantique", a ajouté Philippe de Villiers.

Réactions de l'UMP


Royal: l'UMP dénonce un "catalogue de mesures"

Un "catalogue de mesures", aucune "vision" pour la France: les partisans de Nicolas Sarkozy ont contré dimanche le discours de Ségolène Royal à Villepinte en faisant comme si rien ne s'était passé.

"Nous avons pris note des 100 propositions de Ségolène Royal. Mieux vaut tard que jamais", ont ironisé Xavier Bertrand et Rachida Dati, les deux porte-parole du candidat UMP, dans un communiqué publié après le discours de la candidate socialiste. Tous deux se trouvaient plus tôt dans la journée à la Mutualité, où Nicolas Sarkozy tenait la première réunion de ses comités de soutien pour contrer l'effet médiatique du discours de la candidate socialiste.

Sur le fond, M. Bertrand et Mme Dati ont estimé que "cette litanie de constats et ce catalogue de mesures n'expriment aucune politique d'ensemble susceptible de créer de la croissance et de l'emploi, donc du pouvoir d'achat". Xavier Bertrand a ensuite évoqué sur France-Info du "Jospin recyclé" et un "retour vers le passé".

Pour le député UMP des Deux-Sèvres Dominique Paillé, les 100 propositions de Ségolène Royal "ramènent aux heures du mitterrandisme conquérant". François Mitterrand avait présenté 110 propositions pour la présidentielle de 1981.

Conseiller politique de Nicolas Sarkozy, François Fillon avait donné le ton avant même le discours de la candidate socialiste lors de la réunion de la Mutualité: "Que vaut un projet lorsque sa philosophie globale est si ambiguë et si passéiste?"

Surtout, les proches de Nicolas Sarkozy estiment que Ségolène Royal n'est pas sortie du flou qui entoure selon eux son projet depuis le début de sa campagne. "On ne sait toujours pas où la candidate socialiste veut emmener notre pays dans les cinq années qui viennent", estiment Xavier Bertrand et Rachida Dati.

"Quelle est sa vision des grands problèmes des Français comme la question des retraites ou du travail? Quelle est sa vision de la France? Quelles sont les valeurs qui sont au coeur de son projet? Sans doute devra-t-on de nouveau attendre pour le savoir".

Les proches de Nicolas Sarkozy soulignent par ailleurs que la candidate du PS "n'ait pas été plus précise" sur le financement de ses propositions. Le ministre des Finances Thierry Breton a dénoncé une "litanie de dépenses" et "une liste de créations d'emplois publics invraisemblable".

"Elle met au début de son propos en exergue la lutte contre le dette publique comme étant la priorité des priorités, et par la suite, elle ne cesse de creuser les déficit à travers ses propositions de création de droits complémentaires", a renchéri Dominique Paillé.

Le député UMP a prévenu que l'UMP allait "décortiquer" les propositions de la candidate socialiste pour "lui demander comment elle les finance". Pour Rachida Dati et Xavier Bertrand, "ce catalogue d'annonces se traduira à n'en pas douter par un nouveau matraquage fiscal".

A l'image de Nicolas Sarkozy, qui avait récusé samedi l'idée d'un "tournant" dans la campagne, ses amis ont tenté de minimiser l'événement. "Il n'y avait pas de souffle dans ce discours qui puisse lui faire partager un vrai projet avec les Français", a jugé Dominique Paillé. Tous espèrent à l'UMP que cette journée de dimanche ne remettra pas en cause la domination de Nicolas Sarkozy dans les sondages.

Réactions PCF, divers Gauche

A gauche du PS, la candidate communiste Marie-George Buffet a jugé dimanche que Mme Royal "ne porte pas un projet qui soit vraiment à gauche". "Sur les salaires, elle dit vaguement 1.500 euros (...) on ne sait pas quand", a-t-elle regretté lors du "Grand Jury" RTL/"Le Figaro"/LCI évoquant la promesse de la candidate socialiste de porter le SMIC à 1.500 euros par mois "le plus tôt possible" d'ici 2012. De même "on ne peut pas parler simplement d'emploi à travers les emplois-tremplins", a-t-elle estimé.

Quant à la candidate de Lutte Ouvrière Arlette Laguiller, elle a jugé que "les grandes phrases de dénonciation, aussi justes qu'elles soient ne remplacent pas les engagements concrets".

Marie-George Buffet, la candidate du Parti communiste, a déploré que les cent propositions de Ségolène Royal ne proposent aucune rupture avec les politiques libérales que le peuple subit depuis des années.

La candidate estime dans un communiqué que les propositions sont très loin des exigences du terrain et demeurent même en retrait des propositions du Parti socialiste.

Elle pense que les propositions annoncées en matière d’éducation, d’environnement, de recherche et de logement ne sont accompagnées d’aucune disposition fiscale permettant d’assurer leur financement.

Surtout, pour conclure, elle trouve que le pacte présidentiel fait l’impasse sur les moyens sans lesquels une politique de gauche est dans l’incapacité de réussir.

Réactions de François Hollande (PS) 

PS : Ségolène Royal "s'appuie sur le projet socialiste", selon François Hollande

 Le Premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande a expliqué dimanche que Ségolène Royal "s'appuie sur le projet socialiste" mais le "dépasse aussi nécessairement".

"Aujourd'hui, c'est l'entrée en campagne effective" de la candidate socialiste, a expliqué le député PS de Corrèze invité de "Ripostes" sur France-5.

"Ségolène Royal s'est inspirée" des rencontres, des débats "avec les citoyens" et "aujourd'hui c'est l'entrée en campagne sur la base d'un pacte présidentiel", a ajouté François Hollande.

"Maintenant, nous allons avoir un débat qui ne sera plus sur le vol d'un scooter ou sur les renseignements généraux", a-t-il poursuivi. Il a estimé que "cette médiocrisation de la politique, cette médiocrisation de la campagne (...) doit être mis de côté. Nous devons avoir maintenant une explication bilan contre bilan", "projet contre projet".

Interrogé sur le programme de sa compagne, le Premier secrétaire l'a affirmé "oui, elle s'appuie sur le projet socialiste, et elle dépasse aussi nécessairement le projet des socialistes".

François Hollande n'a pas nié le trou d'air dans la campagne de Ségolène Royal. "Elle a été portée pendant toute une période, ce qu'elle disait était toujours considéré comme formidable, original, différent, neuf. C'est un mouvement que l'on connaît bien".

"Ensuite, elle est désignée par les socialistes et de belle façon après une procédure qui a fait la fierté de la gauche", a-t-il ajouté. "A partir de ce moment-là, on la regarde différemment. Elle n'est plus une candidate originale, elle n'est plus une candidate différente, elle est la candidate socialiste, elle peut être demain présidente de la République, alors il y a une critique, il y a une exigence".

Selon lui, l'annonce du programme de Ségolène Royal le 11 février "était le bon moment". "Il arrive à un moment où il faut passer d'une phase à une autre".

"On ne choisit pas une personne par rapport à une autre, on choisit un projet par rapport à un autre", a poursuivi François Hollande. "Je souhaite qu'il y ait un second tour qui soit clair entre la droite et la gauche".

Le député socialiste de Corrèze a estimé que "quand on entend Nicolas Sarkozy, on a l'impression qu'il n'est plus de l'UMP. Il nous dit 'je ne suis plus de droite, plus de gauche. C'est fini. J'ai changé'. S'il a changé c'est qu'il n'était pas bien avant et qu'il peut ne pas être bien après".

"Qu'on cite la gauche comme les références de l'histoire contemporaine quel plus bel hommage, après il faut en être digne", a-t-il ajouté.

"J'ai trouvé que c'était très désobligeant pour Giscard, parce que finalement Giscard il appartient au patrimoine de la droite. C'est désagréable pour Balladur qui a été le maître à penser de Nicolas Sarkozy et pas gentil pour Chirac. Quand on a ces références-là, Giscard, Balladur, Chirac, on les met en avant, on les utilise. Chacun a son histoire", a conclu François Hollande.

source : AP.

 
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