RESF dénonce des violences sur un expulsé congolais |
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10-01-2008 |
RESF sonne l'alerte sur des violences présumées commises à bord d'un avion d'Air France contre un congolais clandestin expulsé des USA.
Le ministère français des Affaires étrangères a dit jeudi "procéder à des vérifications" après les allégations du Réseau éducation sans frontières (RESF) sur des violences présumées commises à bord d'un avion d'Air France contre un congolais clandestin ramené de force dans son pays depuis les Etats-Unis.
Dans un communiqué intitulé "que s'est-il passé le 9 janvier sur le vol AF896", l'association a affirmé mercredi qu'un clandestin, en transit à l'aéroport francilien Roissy Charles de Gaulle, a été molesté par un policier américain qui l'escortait depuis les Etats-Unis d'où il avait été expulsé. Selon RESF, l'homme aurait eu le visage projeté au sol avec "une extrême brutalité à plusieurs reprises jusqu'à le faire vomir et tacher de son sang les parois de l'avion ". La direction d'Air France s'est refusée à tout commentaire.
"Nous sommes en train de procéder à des vérifications avec les autres ministères concernés", a simplement déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères français lors du point de presse électronique. "Si ces faits sont avérés, nous ferons les démarches qui s'imposent".
De source policière française, on précisait jeudi qu'un incident a bien eu lieu à bord de l'appareil et un officier de la Police aux frontières (PAF) est monté dans l'avion. "Une personne expulsée s'est rebellée à l'avant de l'appareil et a due être maîtrisée au sol", reconnaît-on de source policière. "L'homme a mordu à la main le policier américain". Selon cette version, le récalcitrant a été menotté et amené au fond de l'appareil. "La situation des passagers était calme et il n'y a pas eu lieu de débarquer les personnes", ajoute-t-on de source policière. Selon le rapport établi par la PAF, aucune violence excessive n'a été constatée.
Le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) n'a pas été informé de cet incident et attendait jeudi soir un compte-rendu officiel pour décider des suites éventuelles à donner à cette affaire. (source AP) |