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21-04-2007

Deux otages français font l'objet d'un ultimatum lancé à la France par les Talibans d'Afghanistan à la veille du premier tour de l'élection présidentielle française.

Les talibans donnent une semaine à la France pour retirer ses troupes d'Afghanistan 

Les talibans, qui disent retenir deux Français en otages, exigent un échange de prisonniers avec Kaboul et le retrait sous une semaine des troupes françaises d'Afghanistan.

Dans un message mis en ligne sur Internet, les "moudjahidine de l'émirat islamique" d'Afghanistan posent deux conditions à la libération des deux humanitaires français portés disparus depuis le 3 avril dans la province de Nimroz (sud-ouest).

D'abord, que "le gouvernement français retire ses soldats d'Afghanistan en une semaine". Ensuite, "une réponse rapide de l'administration de Kaboul sur un échange de prisonniers". "Faute de quoi, la position de l'émirat islamique sur les prisonniers étrangers est connue du monde entier et sera bientôt appliquée", prévient-il.

Le ministère français des Affaires étrangères indiquait simplement vendredi soir avoir pris connaissance de ce message.

"Nous avons pris note des indications qui figurent sur le site des talibans", a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Jean-Baptiste Mattéi. "Nous sommes en train de les analyser. Nous ne ferons pas d'autre commentaire".

Un homme et une femme travaillant pour Terre d'enfance sont portés disparus depuis qu'ils ont quitté les locaux de leur ONG le 3 avril en compagnie d'un cuisinier, d'un chauffeur et d'un garde du corps afghans, dans la province de Nimroz, frontalière de l'Iran et du Pakistan.

Un porte-parole des talibans a depuis revendiqué l'enlèvement du groupe, sans que cette information puisse être confirmée de sources indépendantes.

Dix jours après leur disparition, les deux otages français sont apparus sur une vidéo obtenue par la chaîne canadienne CBC et diffusée par la chaîne panarabe Al-Jazira. Sur ces images, ils disent avoir été enlevés par les talibans et supplient leurs ravisseurs de les épargner.

Envoyé en mission à Kaboul, le secrétaire général du ministère français des Affaires étrangères Philippe Faure a eu un entretien avec le président afghan Hamid Karzaï. Il lui a rappelé "notre très ferme volonté d'obtenir la libération de nos deux compatriotes et de leurs accompagnateurs afghans, sains et saufs, et dans les délais les plus brefs", indiquait le quai d'Orsay vendredi, quelques heures avant la mise en ligne du communiqué des talibans.

Hamid Karzaï exclut d'échanger des prisonniers talibans contre les otages. Les autorités afghanes ont en effet essuyé de vives critiques pour avoir relâché cinq talibans en l'échange de la libération d'un journaliste italien enlevé le 5 mars. Le reporter a pu rentrer en Italie mais ses deux accompagnateurs afghans ont, eux, été tués par leurs ravisseurs.

Plus de 32.000 militaires étrangers sont engagés dans le cadre de la Force internationale d'assistance à la sécurité (FIAS/ISAF) de l'OTAN en Afghanistan, dont quelque 1.100 militaires français, responsables du secteur de Kaboul.

source : AP.

Ultimatum à la France

DOUBAI (Reuters, Firouz Sedarat) - Les taliban ont donné vendredi une semaine à la France pour retirer ses troupes d'Afghanistan et ont exigé la libération de combattants détenus par le gouvernement afghan en échange de la vie des deux employés français de l'ONG Terre d'enfance.

"La position des moudjahidine est la suivante (...) 1) La France doit retirer l'ensemble de ses troupes du territoire afghan d'ici une semaine; 2) Le gouvernement de Kaboul doit réagir promptement à l'échange d'otages", indique un communiqué en langue arabe mis en ligne vendredi sur internet.

"En cas de refus, des mesures seront prises rapidement contre eux (les otages)", poursuit le communiqué du Conseil des taliban, sans fournir plus de précisions.

La France a fait savoir qu'elle avait été informée de l'ultimatum des taliban et qu'elle étudiait le communiqué.

"Nous avons pris note des indications qui figurent sur le site des taliban, nous sommes en train de les analyser. Nous ne ferons pas d'autre commentaire", a déclaré Jean-Baptiste Mattei, porte-parole du Quai d'Orsay.

Selon le site internet du ministère français de la Défense, 1.100 militaires français opèrent dans la région de Kaboul.

L'authenticité du communiqué n'a pu être vérifiée mais il a été mis en ligne sur un site fréquemment utilisé par les taliban et Al Qaïda ainsi que d'autres groupes radicaux irakiens, somaliens ou algériens.

Deux jeunes Français, travaillant pour l'ONG humanitaire Terre d'enfance, ont été enlevés le 4 avril avec trois accompagnateurs afghans dans la province de Nimroz, entre l'Iran et la province méridionale de Helmand.

Leur identité n'a pas été divulguée, si ce n'est leurs prénoms - Eric et Céline.

MENACÉS D'ÊTRE DÉCAPITÉS

Le secrétaire général du Quai d'Orsay, Philippe Faure, s'est rendu en Afghanistan où il a rencontré vendredi le président Hamid Karzaï.

"Le secrétaire général a eu un entretien avec le président Karzaï, au cours duquel il a rappelé notre position et notre très ferme volonté d'obtenir la libération de nos deux compatriotes et de leurs accompagnateurs afghans sains et saufs et dans les délais les plus brefs", a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

Le président Karzaï a promis à Philippe Faure que son gouvernement ferait tout son possible pour obtenir la libération des deux otages français, rapporte samedi le journal afghan Anis.

"Le président a assuré (l'émissaire de Paris) de la coopération totale de l'Afghanistan en vue d'obtenir la libération des Français sains et saufs", précise le journal.

Philippe Faure devait regagner Paris ce samedi.

Le gouvernement afghan a exclu dimanche dernier tout échange pour obtenir la libération des deux Français.

Samedi dernier, les taliban avaient diffusé une courte vidéo en noir et blanc dans laquelle les deux otages suppliaient le gouvernement français de céder aux revendications de leurs ravisseurs faute de quoi ils seraient décapités.

Le journaliste italien Daniele Mastrogiacomo a été libéré le 19 mars contre la libération de cinq cadres du mouvement islamiste par le pouvoir afghan sous la pression de l'Italie. Son chauffeur afghan a été décapité et son interprète égorgé.

Cet échange a suscité une vive controverse, certains estimant qu'il encourageait les talibans à enlever des Occidentaux.

Les taliban détiennent par ailleurs cinq fonctionnaires du ministère de la Santé et ont menacé de tuer l'un d'entre eux si Kaboul n'ouvrait pas de discussions avec leur groupe.

 
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