Nicolas Sarkozy, le Fou ou la Reine ? |
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05-05-2007 | |
Nicolas Sarkozy, sé pa djè boug nou... Cependant, le noble Nicolas contre la Royal Ségolène, vers laquelle est allée la préférence des électeurs en Martinique au premier tour, sera l'affiche de la finale présidentielle française (2nd tour ce samedi). Alors, qui matera ? SégoReine Loyal ou Nirolas Sakzody ? Après le gambit du centre, le gambit de la dame orthodoxe sera-t-il accepté en France ?
Histoire de SarkozyD'ici deux ans, le petit village hongrois d'Alattyan aimerait célébrer son 800e anniversaire avec Nicolas Sarkozy, donné favori de l'élection présidentielle française. Avant de quitter le pays à l'issue de la Seconde Guerre mondiale, son père, Pal, y avait passé de nombreux étés. S'il ne reste que quelques souvenirs de la famille Sarkozy à Alattyan, son histoire démontre que le prétendant à l'Elysée est loin d'être le premier à dédier sa vie à la politique. Son grand-père et son arrière-grand-père, qui s'appelaient tous deux Gyorgy Sarkozy, ont été conseillers municipaux et maires adjoints de la ville voisine de Szolnok. Pendant son mandat du début des années 1920 jusqu'en 1936, le grand-père s'est fait connaître pour le grand nombre de projets de développement qu'il avait encouragés, dont la construction du théâtre de la ville et son principal hôtel, le Tisza Szallo. Selon un ouvrage publié en 1935 sur l'histoire du comté de Jasz-Nagykun-Szolnok, où figure Alattyan, à environ 85km au sud-est de Budapest, les Sarkozy ont été anoblis en 1628 par le roi Ferdinand II. L'arbre généalogique de la famille compte également des juges et vice-gouverneurs, aussi loin qu'aux XVIIIe et XIXe siècles. "C'est une famille dans laquelle le service rendu à la collectivité s'est transmis pratiquement de père en fils à travers de nombreuses générations", observe Sandor Mosonyi, 67 ans, policier à la retraite travaillant sur l'histoire du village pour son 800e anniversaire. "Nicolas réunit le meilleur de cette tradition, d'abord comme ministre de l'Intérieur, et maintenant peut-être comme président." Selon le policier, une crise économique a contraint les Sarkozy à vendre leur résidence d'été à Alattyan en 1934 pour quelques sacs de blé seulement. Mais ils ont continué à y venir en vacances et à séjourner dans la maison plus grande d'un proche, Lajos Toth-Maar. Jusztika Ivanics, 71 ans, était petite fille lorsque le père du candidat de l'UMP et ses oncles chassaient le faisan et le lapin ou jouaient aux cartes toute la nuit. Son parrain était maître d'hôtel et sa marraine, femme de ménage dans la demeure de Toth-Maar, leur donnait parfois un coup de main. "Ils étaient tous si élégants et bien élevés", se souvient la septuagénaire. Lorsque la maison de Lajos Toth-Maar a été détruite en 1949, Jusztika Ivanics a conservé quelques souvenirs, dont une poignet de porte en bronze et une perle en verre provenant d'un chandelier. Les terres ayant appartenu à la famille Sarkozy ont été divisées par le régime communiste après la Seconde Guerre mondiale.
Alattyan se prépare doucement pour l'anniversaire de 2009. "Je suis en contact avec Pal Sarkozy et il m'a assuré qu'il participerait à ce grand événement", affirme Sandor Mosonyi. "Ce serait un immense honneur pour nous si Nicolas pouvait aussi venir." L'ancien ministre de l'Intérieur s'est rendu en Hongrie à plusieurs reprises, même s'il n'est jamais venu, à la connaissance des villageois, à Alattyan. En 1994, il s'était rendu avec son père dans une autre commune hongroise, Bocsa, d'où est originaire la famille. Il avait même signé le livre d'or du village de son nom complet, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa. S'il était élu, il est peu probable que les origines du candidat aient un effet sur les relations franco-hongroises. "Sarkozy ne prêtera pas plus attention à la Hongrie qu'un autre président français", estime le commentateur politique Miklos Tallian. Du reste, les habitants d'Alattyan ne lui tiennent pas rigueur de ne pas parler hongrois. Attaqué par Jean-Marie Le Pen sur le terrain de ses origines, Nicolas Sarkozy avait cependant revendiqué ses racines. Le président du Front national est "la preuve vivante que, même avec des grands-parents français, le résultat peut être contestable", avait-il lâché. Nicolas Sarkozy ne se "droitise pas"
"Ne commencez pas à faire cette erreur de laisser le monopole de la nation à Le Pen", a lancé Nicolas Sarkozy sur France Inter. "Vous ne pouvez pas dire, dès qu'on veut parler de la nation et de la France, que c'est de la droitisation". Le candidat de l'UMP a jugé qu'"il y a des valeurs qui sont celles de la France des Français qui vont bien au-delà de la gauche et de la droite", déplorant "une volonté de résumer, parfois de caricaturer" ses propos. "Nous sommes la seule démocratie d'Europe qui ne peut pas débattre tranquillement sans qu'on vous assène des bêtises de ce niveau-là". "La pensée unique fait qu'on a le droit de dire rien sur rien et on a essayé de cadenasser ce débat" notamment sur les questions d'"immigration et d'identité". "Il y avait volonté de dire quand j'ai parlé de maîtriser l'immigration, que j'étais raciste, quand j'ai parlé de la nation que j'étais nationaliste". Quant à ses références à des figures de la gauche comme Léon Blum ou Jean Jaurès, le candidat de l'UMP a souligné que Jean Jaurès "fait partie de l'histoire de France et n'appartient pas à la gauche". "Il n'y a pas une histoire de France de gauche et une histoire de France de droite (...) il n'y a qu'une seule France". "Je me reconnais dans Blum car je me sens aussi l'héritier de cette tradition-là", a conclu Nicolas Sarkozy. Globalement, Nicolas Sarkozy s'est félicité de "cette campagne (qui) pour la première fois se fait non pas sur des propositions mais plutôt sur des valeurs". "Il y a une soif de débat des Français, il y a une grande passion, c'est une quête de sens". AP Nicolas Sarkozy veut être un "ami libre" des Etats-Unis"Je demande qu'on soit des amis des Etats-Unis mais des amis libres", a plaidé le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy. "Nous n'avons jamais été en guerre contre les Etats-Unis, jamais: est-ce que c'est une raison pour nous fâcher avec eux? Je demande qu'on soit des amis des Etats-Unis mais des amis libres: c'est exactement la position du général De Gaulle", a-t-il expliqué sur France-Inter. "S'il fallait que je dise: je suis plus proche des Etats-Unis ou de la Russie qui se comporte comme on l'a vu en Tchétchénie, je suis plus proche des Etats-Unis", a ajouté le candidat UMP. "Je dis aux grandes puissances, et notamment aux Etats-Unis qu'ils ont tort sur la non-signature du protocole de Kyoto, et qu'ils ont eu tort sur l'Irak mais nous partageons des valeurs communes, parce que c'est une grande démocratie", a conclu Nicolas Sarkozy. Le PS avait qualifié Nicolas Sarkozy de "néo-conservateur américain à passeport français" ayant des visées "libérale, atlantiste et communautariste". Laïcité: Nicolas Sarkozy ne changera pas les grands équilibres de la loi de 1905Au lendemain de l'annulation de la construction d'une mosquée à Marseille, Nicolas Sarkozy a assuré mercredi qu'il ne "changerait pas les grands équilibres de la loi de 1905" sur la laïcité mais a souhaité que chaque "religion puisse vivre son culte tranquillement". "J'ai été ministre de l'Intérieur pendant quatre ans, je peux vous dire une chose: les problèmes que nous avons, ils sont dans les caves et les garages, pas dans les mosquées", a-t-il expliqué sur France-Inter, bien qu'il n'ait "pas à commenter une décision de justice". Le candidat UMP a estimé qu'"il faudra travailler à ce qu'on arrête à faire venir en France des imams qui ne parlent pas un mot de français", et "il faudra qu'on coupe l'islam de France d'un certain nombre de financements étrangers". "Je suis d'ailleurs pour un islam de France et opposé à un islam en France", a-t-il commenté, rappelant qu'"il n'y aucune raison qu'une religion ne puisse pas vivre son culte tranquillement". "La France est diverse, la France est multiple, la France est la laïcité" mais "la laïcité n'est pas l'ennemie des religions, c'est le respect de toutes les croyances", a souligné le candidat de l'UMP. "La loi de 1905 est un bon équilibre (...) on n'(en) change pas les grands équilibres". (AP) |
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