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Manuel Marulanda : sa mort confirmée par les FARC Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
25-05-2008

Les FARC (Forces Armées Révolutionnaires de Colombie, le plus vieux mouvement de guerilla de Colombie et d'Amérique Latine)  a confirmé à la télévision la mort du leader Manuel Tirofijo Marulanda, tandis que le gouvernement colombien recherchait son corps.

Manuel Marulanda
L'ancien Chef des FARC
«Notre commandant en chef, Manuel Marulanda Veléz est décédé d'une crise cardiaque le 26 mars. Nous l'avons enterré avec tous les honneurs d'un chef de file de sa taille, "Timochenko, dont le vrai nom est Timoléon Jiménez, a annoncé aux vénézuéliens à la télévision Telesur. Le fondateur des FARC est mort "dans les bras de ses compagnons, entouré par ses gardes du corps." A ajouté le commandant.

"Timochenko" a également confirmé qu'Alfonso Cano de son vrai nom Guillermo León Sáenz, anthropologue marxiste a repris la suite de Marulanda à titre de commandant de la guérilla. Pablo Catacumbo a pris sa place dans les FARC au secrétariat.

Les autorités colombiennes ont commencé une recherche pour  retrouver le corps de Marulanda surnommé Tirofijo dans le sud du département de Meta, (où le fondateur de l'organisation rebelle est soit-disant mort), a déclaré le ministre colombien de la Défense Juan Manuel Santos au cours d'une conférence de presse Dimanche.
  
Les FARC confirment la mort de leur chef historique, Manuel Marulanda 

Les ravisseurs d'Ingrid Betancourt ont perdu leur chef historique. D'abord annoncée par le gouvernement de Bogota, la mort de Manuel Marulanda, leader des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) depuis plus de 40 ans, a été confirmée dimanche par les rebelles eux-mêmes, qui ont aussitôt nommé un successeur en la personne de l'idéologue du mouvement marxiste.

Manuel Marulanda, supposé être âgé de 78 ou 80 ans selon les sources, a succombé le 26 mars dernier à une crise cardiaque précédée d'une brève maladie, a précisé un commandant rebelle, Timoleón Jiménez, dans une vidéo diffusée par la chaîne vénézuélienne Telesur.

"Un grand leader s'en est allé", a commenté Jiménez, connu sous le nom de guerre de "Timochenko". Marulanda est mort "dans les bras de sa compagne, entouré de ses gardes du corps et de toutes les unités assurant sa sécurité", a-t-il ajouté, sans préciser la nature de la maladie ni le lieu du décès.

Les FARC, plus ancien et plus puissant mouvement de guerilla d'Amérique latine, d'inspiration marxiste, sont désormais dirigées par leur idéologue en chef, Alfonso Cano, a annoncé Jimenez.

Lors d'un déplacement dans l'ouest du pays, le président colombien Alvaro Uribe a affirmé que des guérilleros avaient fait savoir au gouvernement qu'ils étaient prêts à déserter et libérer des otages, à commencer par la Franco-colombienne Ingrid Betancourt, mais qu'ils avaient d'abord exigé la garantie qu'ils ne seraient pas incarcérés.

Le président colombien a proposé de demander à la justice de leur accorder une "liberté conditionnelle". Il a expliqué que les rebelles qui déserteraient et remettraient des otages aux autorités pourraient bénéficier d'un fonds allant jusqu'à 100 millions de dollars (63,5 millions d'euros) et "être envoyés immédiatement dans un pays comme la France". C'est la première fois que le président colombien fait une telle offre aux FARC.

C'est le gouvernement colombien qui a annoncé en premier samedi la mort de son ennemi public No1. Le ministère de la Défense avait ainsi déclaré avoir appris le décès de Marulanda par "différents moyens du renseignement militaire".

"Nous savons qu'au sein des FARC, la version est qu'il est décédé de mort naturelle, plus précisément d'une crise cardiaque", poursuivait le communiqué, en citant déjà la date du 26 mars. Toutefois, le ministère note que trois raids aériens de l'armée ont visé le chef des FARC ce jour-là.

"Que la mort de Marulanda ait été causée par un bombardement ou qu'elle soit naturelle, il s'agirait de la plus sévère perte jamais subie par le groupe terroriste", a estimé le ministère de la Défense dans son communiqué.

Les Forces armées révolutionnaires de Colombie ont subi plusieurs coups durs ces derniers mois, notamment la mort de leur No2, Raul Reyes, tué le 1er mars dernier dans un raid de l'armée colombienne en territoire équatorien.

Manuel Marulanda est à la tête de FARC depuis la fondation du mouvement de guérilla marxiste en 1964. De son vrai nom Pedro Antonio Marín, il est né dans une famille de paysans et s'est radicalisé pendant les guerres civiles qui ont secoué le pays au milieu du XXe siècle. Avec d'autres survivants d'un raid militaire sur un village, il a créé les FARC en 1964. Le mouvement s'est développé jusqu'à atteindre, au plus fort, 15.000 hommes. Le ministère de la Défense estime que les FARC comptent aujourd'hui 9.000 membres.

Selon le gouvernement colombien, les FARC retiennent 700 personnes en otages, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, enlevée en février 2002.

En déplacement à Beyrouth, le ministre français des Affaires étrangères a exprimé l'espoir que le décès de Marulanda fasse évoluer la position des FARC sur les otages. "Je ne me réjouis de la mort de personne", a déclaré Bernard Kouchner, interrogé sur France Info. "L'annonce du président Uribe de la libération de certains otages dont Ingrid Betancourt nous remplit d'espoir."

"Nous nous sommes acharnés à trouver une solution, j'espère qu'elle se présente, et si les FARC font cela, il faudra les en remercier, vraiment", a ajouté le chef de la diplomatie française. "Si les FARC se rendent compte de cela, s'ils relâchent les otages, ce sera vraiment une délivrance pour eux, et pour nous un grand soulagement." (source : AP)
 
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