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Hugo Chavez artisan de la libération de deux otages des FARC Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
10-01-2008

Le président du Venezuela Hugo Chavez a annoncé jeudi la libération de l'ancienne directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas, et de l'ancienne parlementaire Consuelo Gonzalez, nouvelle confirmée par le bureau colombien du Comité international de la Croix-Rouge.

Hugo Chavez


Pendant longtemps, Hugo Chavez espérait pouvoir apporter la preuve qu'Ingrid Betancourt est vivante  notamment lors de sa visite au président de la République Française Nicolas Sarkozy à Paris le 20 novembre dernier, avant ce coup de théâtre de jeudi.

"J'espère trouver la preuve de vie d'Ingrid. Je ne l'ai pas encore mais j'espère l'obtenir avant d'arriver à Paris le 20 novembre", a expliqué le président vénézuélien. "Je crois que j'amène de bonnes nouvelles à Sarkozy", a-t-il poursuivi, précisant que "le thème central de cette réunion sera l'échange de prisonniers, parmi lesquels Ingrid Betancourt".

Le président du Venezuela a  transmis aussi des "demandes" à son homologue français Sarkozy, "parce qu'il veut et peut aider à trouver une formule, à rechercher un point de compromis pour parvenir à trouver un accord entre le gouvernement du président Uribe et le secrétariat des FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Le président colombien Alvaro Uribe avait autorisé en septembre son homologue Hugo Chavez à assurer une médiation avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie avant un revirement en fin d'année. La Franco-colombienne Ingrid Betancourt est retenue en otage dans la forêt colombienne depuis plus de cinq ans.

Dans l'entretien, Hugo Chavez évoquait aussi la possibilité d'une rencontre avec Manuel Marulanda, commandant des FARC.

"Comme je l'ai fait savoir à Marulanda par le biais du commandant Ivan Marquez, avec qui j'ai parlé pendant plusieurs heures en plusieurs occasions, si la rencontre entre Chavez et Marulanda a lieu, Chavez ne peut pas revenir les mains vides de cette réunion. J'ai grand espoir que cette rencontre ait lieu, et qu'elle soit le détonateur de l'échange de prisonniers", souligne Hugo Chavez.

Aujourd'hui, il semble que la médiation d'Hugo Chavez ait porté ses fruits puisque des hélicoptères vénézueliens ont participé à cette libération de l'ancienne directrice de campagne d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas, et de l'ancienne parlementaire Consuelo Gonzalez.


La France voiyait dans la rencontre entre président vénézuélien Hugo Chavez et la guérilla des FARC la "prémisse" à une possible libération des otages étrangers en Colombie, dont la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt, indiquait il y a quelques semaines le porte-parole de l'Elysée David Martinon.

"Nous avons noté avec beaucoup d'intérêt la rencontre que le président Chavez a eu avec les représentants des FARC au Venezuela, et nous espérons que cette rencontre est un prémisse à un processus qui pourrait aboutir à la libération des otages étrangers en Colombie, et notamment d'Ingrid Betancourt", a déclaré M. Martinon au cours de son point de presse hebdomadaire.

Après sa rencontre avec un émissaire de la guérilla à Caracas, en présence d'un autre médiateur de la crise des otages, la sénatrice colombienne Piedad Cordoba, Hugo Chavez a dit avoir fait passer le message à Manuel Marulanda, commandant des FARC, qu'il "espérait pouvoir apporter la preuve de vie" d'Ingrid Betancourt et des autres otages étrangers "avant sa venue à Paris".

Nicolas Sarkozy a invité Hugo Chavez en France pour le 20 novembre mais le président colombien était venue "les mains vides", perdant quelque peu de crédibilité sans cette preuve de vie d'Ingrid Bétancourt.

De son côté, l'émissaire des FARC, Luciano Marín Arango, alias "commandan Iván Márquez", a confirmé que Marulanda "a donné l'ordre exprès à ceux qui sont chargés des prisonniers de guerre afin qu'il envoient (...) le plus vite possible des preuves de vie de tous les otages possibles".

Selon Hugo Chavez, et selon l'émissaire, ces preuves de vie risquaient de tarder car les otages se trouvaient dans des zones où les combats sont très intenses. "Nous espérons que les difficultés seront vaincues et les conditions créées", avait déclaré le présiden vénézuélien au cours d'une conférence de presse.

Ivan Marquez a également rencontré un représentant du président français, précisait-on.

Concernant cette "preuve de vie directe", "Nous continuons à la réclamer et nous avons bien noté les déclarations du président Chavez", a ajouté M. Martinon. "Une preuve de vie directe, c'est ce que nous avons demandé aux FARC, en effet, nous l'attendons toujours."

Dans un communiqué, le Comité de soutien à Ingrid Betancourt déclarait attendre ces éléments "avec la plus grande des impatiences", souhaitant que la famille de l'otage puisse "la visionner dans les plus brefs délais" s'il s'agit d'une cassette vidéo.

"Cette preuve de vie constituerait indéniablement le premier succès de la médiation internationale, ce qui nous invite à demeurer dans un état d'esprit optimiste quant à un dénouement prochain", a ajouté le Comité.

Ingrid Betancourt, alors candidate écologiste à la présidentielle colombienne, a été enlevée par les FARC le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas. La dernière preuve de vie directe, une vidéo, remonte à 2003, même si des témoignages et preuves de vie indirectes ont été obtenus depuis.

L'objectif du président Chavez, que son homologue colombien Alvaro Uribe a autorisé en septembre à assurer une médiation avec la guérilla, était une rencontre au sommet avec Marulanda: "reste à déterminer comment, où et quand", a-t-il déclaré jeudi. L'hypothèse un peu irréaliste de la Martinique avait même été évoquée comme lieu de rencontre. Selon le commandant Marquez, cette rencontre pourrait "lever les obstacles". Les FARC veulent qu'elle se tienne dans le Yari, zone inhospitalière de jungle, dans le département colombien de Vichada, à la frontière avec le Venezuela et le Brésil, où se trouve Marulanda.

Les FARC réclament la démilitarisation de deux municipalités pour pouvoir y mener l'échange qui concernerait une cinquantaine d'otages, dont la Franco-colombienne et trois Américains, contre des guérilleros emprisonnés, mais le président Uribe s'y refuse. Et selon le commissaire colombien à la paix Luis Carlos Restrepo, Bogota n'a pas autorisé une rencontre Chavez-FARC sur le territoire colombien.

 

 
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