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Guinée Conakry : bilan provisoire de la crise Lansana Conté Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
14-02-2007

Le nombre de victimes en Guinée Conakry s'est intensifié ces derniers jours depuis le lancement de la première grève générale à la mi-janvier 2007 mettant en cause le président Lansana Conté.

La Guinée est le seul et le premier pays d'Afrique de l'Ouest, première colonie française, a avoir rejeté la constitution française lors du référendum de 1958, obtenant ainsi l'indépendance par la voie démocratique. Après la mort de leur leader Sékou Touré (mandingue) et depuis le coup d'état de 1984 mettant fin à la dictature de Sékou Touré, le colonel Lansana Conté (soussou) dirige la Guinée Konakry. Il est élu Président en 1993, puis réélu en 1998 face à Alpha Condé.

Accusé par l'opposition de tenir les Peuls  et les Malinkés à l'écart du pouvoir comme le fit son prédécesseur, Lansana Conté échappe à plusieurs coups d'état et une tentative d'assassinat en  2005.

La Guinée Conakry, première réserve mondiale de bauxite (minerai utilisé pour la synthèse de l'aluminum) a connu une récente révolte des travailleurs d'usines de traitement de la bauxite en Novembre 2006. Le pays est en outre en proie à une grande corruption.

Une grève générale a débuté à la mi-janvier 2007, demandant le départ du gouvernement. Malgré le limogeage du n° 2 Fodé Bangoura, la grève a cédé à des manifestations violemment réprimées par le pouvoir.    

Au moins 64 personnes ont été tuées en Guinée depuis samedi dans des manifestations violentes, alors que la loi martiale a été décrétée lundi soir par le président Lansana Conté, a annoncé mercredi un mouvement local des droits de l'homme.

Parallèlement, Rabiatou Serah Diallo (peul), un responsable syndical qui avait demandé la démission du président guinéen Lansana Conté
, a demandé la reprise des négociations avec le gouvernement.

Les dirigeants de l'opposition et les syndicats accusent Lansana Conté, qui a pris le pouvoir il y a plus de 20 ans lors d'un coup d'Etat, de ne pas respecter un accord de partage du pouvoir, et demandent sa démission.

Thierno Madjou Sow, président de la Ligue des droits de l'homme de Conakry, a affirmé que les décès des cinq derniers jours portent à 120 le nombre de personnes tuées depuis le lancement de la première grève générale à la mi-janvier
.

source : AP

 
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