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Guerre Israël - Hamas : au moins 230 morts Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
27-12-2008

L'aviation d'Israël frappe le Hamas dans la bande de Gaza (Palestine) : au moins 230 morts.

L'aviation israélienne a mené samedi une série de frappes simultanées sans précédent contre l'appareil de sécurité du Hamas dans la Bande de Gaza, en représailles à des tirs de roquettes visant le sud de l'Etat hébreu. Au moins 230 personnes ont été tuées et plus de 400 autres blessées au cours de cette journée, la plus meurtrière depuis des années dans les rangs palestiniens.

La plupart des personnes qui ont été tuées sont des hommes qui étaient chargés de la sécurité, mais des civils figurent aussi au nombre des morts. Le Hamas a affirmé que toutes les installations de sécurité de Gaza avaient été détruites, menacé de reprendre les attentats suicide et répliqué en tirant au moins 50 roquettes sur le sud d'Israël, selon Tsahal. Un Israélien a été tué dans la ville de Netivot et six personnes blessées dans ces attaques, selon les services de secours.

Les frappes israéliennes ont provoqué panique et confusion à Gaza, où des nuages de fumée noire s'élevait au-dessus du territoire palestinien. Certains missiles israéliens ont touché des quartiers très peuplés à un moment où des enfants sortaient de l'école, provoquant l'inquiétude des mères qui se sont précipitées à leur rencontre.

Le Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza depuis juin 2007, a proclamé le 19 décembre la fin de la trêve de six mois avec Israël. Depuis, les tirs de roquettes et mortiers palestiniens depuis la Bande de Gaza sur le sud du territoire israélien se sont multipliés: au moins 200 depuis la fin de la trêve, soit 3.000 depuis le début de l'année.

Ces derniers jours, l'Etat hébreu avait mis en garde le Hamas contre des représailles massives si les tirs de roquettes ne cessaient pas.

Dans une déclaration à la télévision, samedi soir, le Premier ministre israélien Ehoud Olmert a affirmé que l'objectif était d'améliorer "la situation sécuritaire des habitants de la partie sud du pays". "Cela pourrait prendre un certain temps", a-t-il ajouté.

"Il y a un temps pour le calme et il y a un temps pour le combat, et maintenant c'est le temps du combat. L'opération sera élargie autant que nécessaire", avait déclaré un peu plus tôt le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak lors d'une conférence de presse.

Plusieurs centaines de soldats israéliens se sont rapprochés de la frontière de Gaza en préparation d'une possible offensive terrestre, selon des responsables de Tsahal s'exprimant sous couvert d'anonymat.

Samedi soir, des milliers d'habitants de Gaza ont reçu des messages de l'armée israélienne sur leurs téléphones portables, les exhortant à quitter les maisons où des activistes pourraient avoir caché des armes.

Peu après, tôt dimanche matin, des avions israéliens ont bombardé et détruit une mosquée près de l'hôpital Shifa à Gaza. Deux corps ont été récupérés dans les décombres. La déflagration a fait voler en éclats des fenêtres de l'hôpital et blessé six civils, selon des responsables hospitaliers.

La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a affirmé que les dirigeants du Hamas pourraient bientôt être visés. "Le Hamas est une organisation terroriste et personne n'est à l'abri", a-t-elle déclaré.

Le Premier ministre britannique Gordon Brown, le Vatican, l'ONU et l'émissaire spécial du Quartette pour le Proche-Orient Tony Blair ont appelé au calme, et la Ligue arabe se réunira au Caire dimanche pour discuter de la situation.

Les ministres des Affaires étrangères de la région doivent assister à une autre réunion de la Ligue arabe mercredi au Caire, selon le président de l'organisation, Amr Moussa.

"Les attaques continues de roquettes du Hamas sur Israël doivent cesser pour que la violence s'arrête. Les Etats-Unis exhortent Israël à éviter les victimes civiles en visant le Hamas à Gaza", a affirmé pour sa part le porte-parole de la Maison Blanche Gordon Johndroe.

La présidence du Conseil de l'Union européenne a condamné dans un communiqué "les bombardements israéliens" et les "tirs de roquettes en provenance de Gaza, demandant "leur arrêt immédiat". Elle a également condamné "l'usage disproportionné de la force". "Il n'y a pas de solution militaire à Gaza", a souligné la présidence du Conseil de l'UE, demandant l'instauration d'une trêve durable.

Le président français Nicolas Sarkozy a condamné "fermement les provocations irresponsables qui ont conduit à cette situation ainsi que l'usage disproportionné de la force", demandant "l'arrêt immédiat des tirs de roquettes sur Israël ainsi que des bombardements israéliens sur Gaza".

Depuis la Cisjordanie, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a publié un communiqué dans lequel il "condamne cette agression". Le responsable du Fatah, parti politique rival du Hamas, appelle Israël à la retenue, selon l'un de ses conseillers Nabil Abou Rdeneh. "Il n'y a pas de raisons" justifiant les raids israéliens, a-t-il ajouté un peu plus tard, lors d'une visite en Arabie Saoudite.

"Le Hamas continuera de résister jusqu'à la dernière goutte de sang", a promis Faouzi Barhoum, porte-parole du Mouvement de la résistance islamique, lors d'une intervention radiodiffusée.

Dans un discours prononcé un peu plus tard sur une chaîne de télévision locale de Gaza, le Premier ministre du Hamas, Ismaël Haniyeh, a affirmé que son mouvement ne serait pas intimidé. "Nous sommes plus forts, plus déterminés, et nous défendrons nos droits encore plus qu'auparavant", a-t-il lancé.

A Damas, en Syrie, Khaled Mechaal, le chef politique du Hamas, a appelé les Palestiniens à relancer leur lutte contre Israël. "Le temps d'une troisième intifada est venu", a-t-il souligné.

Samedi soir, le Dr Moaiya Hossanain, un des responsables des services de santé à Gaza, a affirmé que 230 Palestiniens avaient été tués et plus de 400 blessés.

Des protestations populaires ont été constatées dans le monde arabe. Plusieurs centaines de Jordaniens en colère sont venus manifester devant un bâtiment des Nations unies dans la capitale, Amman. "Hamas, en avant! Vous êtes le canon, nous sommes les balles", ont-ils crié, certains portant des drapeaux aux couleurs du Hamas.

A Beyrouth, des dizaines de jeunes ont envahi les rues et tiré des balles dans les pneus des voitures, alors que d'autres manifestations avaient lieu en Cisjordanie. En Syrie, dans le camp d'Al-Yarmouk, à l'extérieur de Damas, des dizaines de Palestiniens ont également protesté contre l'attaque, promettant de continuer à combattre Israël. source : AP

 
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