En Guadeloupe, des barrages routiers ont été installés par des manifestants qui protestent contre le prix élevé du carburant (essence, gazole) et le monopole de la raffinerie des Antilles (SARA).
POINTE-À-PITRE (AFP) — Des barrages routiers ont de nouveau été dressés mardi en Guadeloupe par un collectif de socio-professionnels déterminé à obtenir comme en Guyane un recul des prix du carburant, a constaté le correspondant de l'AFP. Plus d'une vingtaine de barrages ont été dressés en différents points stratégiques de l'île, selon le correspondant de l'AFP. Les manifestants réclament une réduction du prix des produits pétroliers distribués en Guadeloupe de 30 centimes sur le gazole, de 40 centimes sur le super sans plomb et de 15 euros sur la bouteille de gaz domestique. Outre le prix de l'essence qui demeure très élevé aux Antilles, le collectif réclame la fin du monopole de la société anonyme de raffinerie des Antilles (SARA), une société dont les actionnaires, Total, Rubis, Esso et Texaco, sont les principales compagnies pétrolières présentes dans la région. Le collectif des socio-professionnels, qui a déjà bloqué l'île lundi, a obtenu une visio-conférence avec le secrétaire d'Etat à l'outre-Mer, Yves Jego, qui doit se tenir ce mardi, a annoncé la préfecture à Basse-Terre. Initialement, M. Jego avait convié tous les partenaires locaux à une réunion à Paris le 15 décembre prochain. La visio-conférence doit permettre selon le collectif d'étudier les revendications confirmées lundi par les entrepreneurs au nouveau préfet de Région Nicolas Desforges, lors d'une première rencontre à la préfecture de Basse-Terre. "Nous nous battons dans l'intérêt de la population guadeloupéenne et pour la survie de nos entreprises artisanales qui sont au bout de l'asphyxie", explique l'un des dirigeants du collectif. "Depuis trop longtemps nous nous sommes fait avoir", a-t-il ajouté, en regrettant l'absence de la SARA autour de la table, lundi à la préfecture. A l'issue de onze jours de paralysie et d'un accord entre Etat et élus, les prix de l'essence ont été réduits de 50 centimes en Guyane par le préfet, mais cet accord reste très fragile. En Guadeloupe, le prix du litre de super sans plomb est aujourd'hui de 1,39 euro, celui du gazole de 1,19 euro. Dans les départements d'outre-mer, qui sont également des régions, le prix est fixé de manière administrative par le préfet. |