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Chine : Tensions entre Ouïghoures et Hans Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
07-07-2009

La tension reste vive dans la province du Xinjiang (Chine) avec des manifestations après les violentes émeutes qui ont éclaté dimanche entre Ouïghours et Hans, selon Chine Nouvelle.

 

Le couvre-feu prendra effet mardi à  21h00 locales jusqu'à  8h00 mercredi matin, selon Chine nouvelle. Il a été décidé pour "éviter un nouveau chaos", selon Wang Lequan, chef du parti communiste du Xinjiang, cité par l'agence.
Mardi, des manifestants, bloquaient la route principale de la région, aux abords de la capitale locale, Urumqi, faisant face aux forces de l'ordre. Ces nouveaux heurts se sont produits sous les yeux des journalistes, qui étaient venus se rendre compte de la situation aux alentours d'Urumqi, où des centaines de véhicules et de magasins ont été attaqués dimanche.
Les protestataires réclament la libération de leurs maris et enfants, soit 1.434 personnes arrêtées par la police chinoise après les violentes émeutes qui ont éclaté dimanche entre Ouïghours et Hans, selon Chine Nouvelle.

Plusieurs personnes ont été attaquées par des Ouïghours près de la gare d'Urumqi, tandis qu'un millier de jeunes Hans arpentaient les rues munis de massues en scandant "Défense du pays!". Ces jeunes ont tenté d'entrer dans un quartier ouïghour, avant d'en être empêchés par la police, qui a fait usage de gaz lacrymogène. Signe des tensions actuelles, des Hans se sont armés dans certains quartiers, en vue d'éventuelles attaques d'Ouïghours.
A Urumqi, vile où les émeutes ont commencé, plusieurs centaines de policiers des forces paramilitaires chinoises, armés de fusils-mitrailleurs, de matraques et de boucliers, patrouillaient mardi dans les rues de la ville. Les communications entre téléphones portables sont bloquées, ainsi que le réseau social en ligne Twitter et d'autres sites Internet.
La commissaire des Nations unies pour les droits de l'Homme, Navi Pillay, s'est déclarée mardi alarmée par le nombre de victimes enregistrées depuis dimanche, et a appelé les autorités chinoises ainsi que les dirigeants des diverses communautés à  faire preuve de retenue.


A Ankara, des heurts ont brièvement opposé plusieurs centaines de manifestants Ouïghours et turcs à  la police devant l'ambassade chinoise dans la ville. La Turquie accueille une importante communauté ouïghoure, ethnie turcophone.

Le gouvernement turc a par ailleurs convoqué au ministère des Affaires étrangères un haut diplomate chinois pour obtenir "des informations sur les événements et pour exprimer la sensibilité et la préoccupation de la Turquie" face à  la situation dans le Xinjiang, a-t-on appris auprès du ministère.

Les émeutes ont éclaté dimanche, en marge d'une manifestation de 1.000 à  3.000 musulmans ouïghours -majoritaire dans cette région-, demandant justice pour deux membres de leur communauté, tués le 25 juin dernier, lors d'une bagarre dans une usine du sud de la Chine avec des membres de l'ethnie han, majoritaire dans le reste de la Chine.

Les représentants de la communauté ouïghoure en exil ont condamné ces violences. De son côté, le gouvernement chinois a accusé les Ouïghours exilés d'avoir planifié ces "crimes violents, organisés et prévus, fomentés et dirigés depuis l'étranger".
Si les Ouïghours, qui mènent une campagne séparatiste depuis de nombreuses années, sont majoritaires dans le Xinjiang, ce n'est plus le cas à  Urumqi, aujourd'hui principalement peuplée de Hans, du fait des récentes vagues d'immigration orchestrées par le gouvernement chinois.

Les violences de dimanche à  Urumqi font écho à  celles qui avaient fait 22 morts l'année dernière à  Lhassa, la capitale du Tibet, après une manifestation de moines. Pékin avait accusé le dalaï lama d'avoir encouragé ces troubles depuis son exil en Inde. (source : AP)

 
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