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Airbus en grève : forte mobilisation à Toulouse, Nantes - Saint-Nazaire Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
06-03-2007

Les salariés d'Airbus étaient appelés à cesser le travail mardi par leur intersyndicale, pour dénoncer la plan de restructuration Power 8 qui va entraîner la suppression de 10.000 emplois dont 4.300 en France d'ici quatre ans.

Airbus

Point fort de cette mobilisation, près de 4.000 manifestants défilaient en fin de matinée dans les rues de Toulouse, en présence des principaux leaders syndicaux français.

Tous les syndicats de l'avionneur avaient appelé à cesser le travail sur tous les sites d'Airbus en France ce mardi entre 9h30 et 14h30. A la mi-journée, ni la direction ni les syndicats ne donnaient encore de chiffres au niveau national concernant la participation à la grève.

Mais côté rue, de source syndicale, 1.500 personnes ont défilé dans la matinée à Nantes et 3.000 à Saint-Nazaire en Loire-Atlantique, des villes où se trouvent les plus importants sites d'Airbus en France après Toulouse (Haute-Garonne).

Sur les sites Airbus de Saint-Nazaire comme de Nantes, 90% des salariés étaient en grève selon les syndicats.

A Nantes, les salariés d'Airbus ont été rejoints dans la rue, par solidarité, par des agents de la Fonction publique. Des salariés d'Alcatel et de Walor, un sous-traitant pour l'automobile de Léger (Loire Atlantique), également menacés par des plans sociaux s'étaient joints au cortège.

"Arrêter le plan Power 8, c'est ce qu'on entend au fond de toutes les gorges", a résumé Joseph Fleury, délégué FO à Airbus Nantes, plutôt satisfait de la mobilisation, malgré la pluie battante. "C'est maintenant à la direction de prendre la température de ce qui s'est passé ce matin. elle doit la prendre vite", a-t-il prévenu. "Sinon ce sera l'épreuve de force, la grève totale".

A Toulouse, en fin de matinée, 4.000 salariés d'Airbus et d'entreprises sous-traitantes ont manifesté dans les rues pour dénoncer le plan de restructuration Power 8, selon les chiffres communiqués par la police.

Le travail avait cessé mardi matin sur les sites toulousains, à 9h30. Entre 110 et 140 cars spéciaux étaient partis des différents sites d'Airbus, dans la périphérie de Toulouse, pour rejoindre le centre-ville. Le défilé est parti à 10h de la place Arnaud Bernard, pour rejoindre en fin de matinée la place du Capitole.

Derrière une banderole commune de l'intersyndicale FO, CGT, CGC, CFDT, CFTC, sur laquelle était inscrit "Airbus France Toulouse", défilaient côte-à-côte François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO) et Jacques Voisin (CFTC).

Quatre mille salariés et sous-traitants d'Airbus dans les rues de Toulouse


Près de 4.000 salariés d'Airbus et d'entreprises sous-traitantes manifestaient mardi matin dans les rues de Toulouse pour dénoncer le plan de restructuration Power 8 annoncé la semaine dernière par le constructeur aéronautique, selon les chiffres communiqués par la police.

Le travail a cessé mardi matin à 9h30. Entre 110 et 140 cars spéciaux sont partis des différents sites d'Airbus, dans la périphérie de Toulouse, pour rejoindre le centre-ville. Le défilé a débuté à 10h de la place Arnaud Bernard, pour rejoindre en fin de matinée la place du Capitole.

Derrière une banderole commune de l'intersyndicale FO, CGT, CGC, CFDT, CFTC, sur laquelle était inscrit "Airbus France Toulouse", défilaient côte-à-côte François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO) et Jacques Voisin (CFTC).

L'intersyndicale d'Airbus a appelé à un mouvement de grève ce mardi de 9h30 à 14h30 sur tous les sites d'Airbus en France, un mot d'ordre relayé par les syndicats d'EADS.

Outre le défilé de Toulouse, qui sera le moment le plus important de cette journée de mobilisation, des rassemblements sont prévus sur les principaux sites d'Airbus en France. Les syndicats s'attendent à une "très forte" mobilisation.

Les salariés d'Airbus dénoncent le plan de restructuration Power 8 qui va entraîner la suppression de 10.000 emplois, dont 4.300 en France, d'ici quatre ans.

Le ministre de l'Economie Thierry Breton a martelé mardi sur France-Inter que l'Etat était prêt à augmenter sa participation dans le capital d'Airbus "si c'était nécessaire".

"A partir du moment où les deux actionnaires industriels, comme le pacte les y autorise, ont décidé de réduire un petit peu leur participation, ils sont venus me voir en 2005, j'ai dit au nom du gouvernement français que, non seulement l'Etat ne vendrait pas ses actions et qu'il était même prêt à augmenter sa participation et suivre les augmentations de capital si c'était nécessaire", a-t-il précisé.

Le ministre de l'Economie a assuré que "cela fait des mois que le gouvernement français dit très clairement que si une augmentation de capital est proposée, nous la suivrons". "L'Etat accompagnera l'entreprise dans ses développements".

"Je le dis depuis des mois et des mois: l'Etat suivra les augmentations de capital et je souhaite qu'il y ait une augmentation de capital conformément au droit des sociétés, et en s'appuyant sur notre participation d'aujourd'hui", a expliqué M. Breton. "Nous suivrons au pro rata de notre situation".

Epinglant "une fausse idée" sur le fait qu'Airbus aurait besoin de fonds aujourd'hui, le locataire de Bercy a expliqué que "l'entreprise a une trésorerie abondante jusqu'en 2010, à partir de 2011 il faut commencer à financer le nouvel avion l'A350: c'est à ce moment là qu'il faudra appeler les actionnaires".

Interrogé par un auditeur sur les profits d'EADS, le ministre de l'Economie a proposé que "si Airbus a des difficultés (...) si EADS fait des bénéfices cette année et l'année prochaine, (il faut que) les dividendes ne soient pas redistribués aux actionnaires pour qu'on les réinvestisse".

Enfin Thierry Breton a "appelé tout le monde à la sérénité sur ce dossier dans l'intérêt des salariés et dans l'intérêt des clients". "Il n'y a pas de licenciement sec et on prend soin que personne ne soit laissé sur le bord de la route".

Sur les deux sites de Saint-Nazaire, environ 90% des employés étaient en grève, selon FO et la direction. Les grévistes ont commencé à débrayer à 09H00 sur les sites de Saint-Nazaire-ville, dont une partie des activités doit être vendue, et de Gron, appelé à se développer avec la montée en puissance de l'A380 et l'arrivée de l'A350.
A Saint-Nazaire, entre 1.500 et 3.000 personnes ont défilé derrière la banderole "Pour l'emploi industriel. Retrait des plans Airbus et Alcatel". A Nantes, où le site Airbus est spécialisé dans les matériaux composites, 1.500 personnes, selon la police, ont manifesté.

De source syndicale, la dernière grande manifestation de l'aéronautique en France remonte à 1993, contre un plan de restructuration de ce qui était alors le groupe public Aérospatiale, après la crise liée aux difficultés des compagnies aériennes et à la baisse des budgets militaires dans le monde. Les salariés de Deutsche Aerospace (DASA) s'étaient également mobilisés.
Alors que le principal syndicat français d'Airbus, FO, estime qu'il n'est "pas normal" qu'"Airbus en France soit lésé", le secrétaire-général de la CGT Bernard Thibault, présent à Toulouse, a estimé dans Les Echos mardi qu'il n'est "pas question pour la CGT que les syndicats français se mettent en concurrence avec leurs homologues étrangers".
Le 16 mars devrait d'ailleurs être placé sous le signe de l'unité européenne syndicale, avec un rassemblement à Bruxelles, proposé lundi par les syndicats européens de l'aéronautique.

source : AP
 

 
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